Emmanuel Macron a dévoilé, ce mercredi 9 novembre à Toulon, les grands axes de la défense nationale de la France. Fin de l’opération Barkhane, renfort des liens avec l’Allemagne, dissuasion nucléaire… Voici ce qu’il faut retenir de la prise de parole du chef de l’Etat.
La dissuasion nucléaire : une sécurité pour l’Europe
Emmanuel Macron a assuré que la dissuasion nucléaire française «contribuait» à la «sécurité» de l’Europe. «Aujourd'hui plus encore qu'hier, les intérêts vitaux de la France ont une dimension européenne. Nos forces nucléaires contribuent donc par leur existence propre à la sécurité de la France et de l'Europe», a-t-il déclaré.
Emmanuel Macron, qui a beaucoup plaidé ces dernières années pour le renforcement de souveraineté de l'Europe en matière de défense, a aussi insisté sur l'ancrage «exemplaire» de la France au sein de l'Alliance atlantique.
En outre, le chef de l’Etat a décrit une France «respectée, dotée de l’arme nucléaire, un moteur de l’autonomie stratégique européenne».
«Renforcer les liens avec l’Allemagne»
Le chef de l’Etat a plaidé pour un «renfort des liens avec l’Allemagne» en matière de défense, espérant même des avancées décisives «dans les prochaines semaines».
Qualifiant l’Allemagne de «partenaire indispensable», Emmanuel Macron a assuré que «de l'équilibre de ce partenariat dépendait pour partie la réussite du projet européen».
Un sommet franco-britannique
Le président de la République a annoncé que la France et le Royaume-Uni tiendront un sommet sur les questions de défense au premier trimestre 2023.
En effet, le chef de l’Etat a insisté pour que le dialogue avec le pays insulaire «reprenne activement sur les opérations, les capacités, le nucléaire et le domaine hybride».
Une stratégie en Afrique à finaliser
Emmanuel Macron a assuré que la nouvelle stratégie de la France en Afrique sera finalisée d’ici à six mois après consultations avec ses partenaires sur le continent. Il a également officialisé la fin de l’opération anti-jihadiste Barkhane.
«Nous lancerons dans les prochains jours une phase d'échanges avec nos partenaires africains, nos alliés et les organisations régionales pour faire évoluer ensemble le statut, le format et les missions des actuelles bases militaires françaises au Sahel et en Afrique de l'Ouest», a-t-il déclaré.
Pour rappel, l'armée française a quitté le Mali en août, après neuf ans de présence, poussée par la junte au pouvoir qui travaille désormais, même si elle s'en défend, avec le sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner.