La grève est finie dans la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville (Seine-Maritime). Un accord, dont les détails n'ont pas été précisés, a été trouvé et la production devrait reprendre progressivement.
Une bonne nouvelle pour les automobilistes. Les grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime) ont mis fin à leur mouvement.
Selon le secrétaire général de la CGT du site, Alexis Antonioli, la grève, qui avait démarré le 27 septembre, a été levée dans la journée de lundi à la suite d’un accord dont la teneur n'a pas été précisée.
De son côté, la direction de TotalEnergies a confirmé la fin de la mobilisation, mais «dément fermement tout accord local sur les salaires». L’entreprise «rappelle qu'un accord majoritaire sur les salaires a été signé le 14 octobre dernier avec des organisations syndicales (CFDT et CFE-CGC)» et concerne l'ensemble des salariés du groupe, a-t-elle dit dans une déclaration transmise à l'AFP. Cet accord «sera appliqué».
Les stocks vont pouvoir être expédiés rapidement
Le mouvement avait pourtant été reconduit lundi lors de la relève du quart de 5h, mais une réunion a permis de s’entendre pour reprendre le boulot, a expliqué une source proche du dossier.
Quoi qu’il en soit, la nouvelle devrait être accueillie avec soulagement par les automobilistes français. Gonfreville était en effet l'un des deux derniers sites de Total à avoir voté la poursuite du mouvement le 27 octobre, avec le dépôt de Feyzin, dans le Rhône.
Le site représente environ 12 millions de tonnes de pétrole brut par an, soit 12 % de la capacité de raffinage en France. La reprise du travail devrait donc permettre de réduire encore le nombre de stations-service toujours en pénurie de certains carburants. La remise en fonctionnement des installations «a débuté (mais elle) prendra environ une quinzaine de jours», a précisé la source proche du dossier. Cependant, «les expéditions de carburants, à partir des stocks conséquents disponibles sur le site, vont pouvoir être relancées rapidement».
Du côté de Feyzin, en revanche, la grève se poursuit toujours. «Pas de réquisitions ce matin. Les grévistes espèrent l'arrivée imminente d'un médiateur de la république, cela devient urgent», a commenté le délégué syndical CGT de Feyzin, Pedro Afonso.