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Manifestation dans les Deux-Sèvres : les collectifs ont commencé à démanteler les chapiteaux, 50 personnes toujours sur place

Ce week-end, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait dénoncé des actes «d’éco-terrorisme» après les violences survenues. [PASCAL LACHENAUD / AFP]

Alors que Gérald Darmanin a affirmé ce dimanche sa volonté qu’aucune ZAD ne s’installe à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, les collectifs présents sur place ont procédé, ce lundi 31 octobre, au démantèlement des chapiteaux installés. Environ 50 personnes sont toujours sur les lieux.

Un retour au calme en vue ? Après deux jours de tensions, les collectifs anti-bassines ont procédé ce lundi 31 octobre au démantèlement des chapiteaux installés à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, dans «le champ d’un agriculteur qui a donné son accord», a fait savoir Emmanuelle Dubée, la préfète du département.

En parallèle, et en raison des violences commises durant les journées du samedi et dimanche, la préfète a décidé de prolonger, jusqu’au mercredi 2 novembre à 7h, certaines mesures d’interdiction.

Celles-ci concernent notamment les manifestations et attroupements, la circulation d’engins agricoles isolés ou en cortège ainsi que la vente, le transport et l’utilisation d'artifices de divertissement.

Il est également interdit de vendre ou transporter du carburant au détail, des acides et tous produits inflammables chimiques ou explosifs. Le port d’armes, toutes catégories confondues, fait également partie de cette longue liste d’interdictions.

Ces arrêtés concernent notamment les périmètres de Sainte-Soline, Lezay, Vançais, Rom, Vanzay, Messe, Caunay, Pers, Clussais la Pommerie et Saint-Coutant.

À noter également qu'une cinquantaines d'opposants aux bassines de rétention d’eau sont toujours sur les lieux.

En cette journée d'Halloween, les manifestants prévoient de «distribuer des friandises» aux habitants des villages alentour. Ils en profiteront pour expliquer leur opposition au projet de la «méga-bassine» de la commune de Sainte-Soline qu'ils considèrent comme un «accaprement de l'eau» par «l'agro-industrie», comme l'a expliqué Jean-Jacques Guillet, un des porte-parole du mouvement. 

Selon le collectif des Soulèvements de la Terre, qui soutient le mouvement anti-bassines, des opposants comptent également se rendre à nouveau sur le chantier mercredi matin, où les travaux de construction de la retenue doivent reprendre.

Des actes «d’éco-terrorisme»

La veille, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait dénoncé des actes «d’éco-terrorisme» après les violences survenues ce week-end blessant une soixantaine de gendarmes.  

«Une grande partie de cette manifestation était violente avec des attaques physiques visant les gendarmes, notamment avec des boules de pétanque ou des cocktails Molotov (...) Plus d'une soixantaine de gendarmes ont été blessés dont une vingtaine extrêmement sérieusement», avait dit le ministre.

«Cette partie de la manifestation extrêmement violente relève d'activistes. Une quarantaine de personnes fichées S à l'ultra-gauche ont été repérées dans cette mobilisation avec des modes opératoires qui relèvent, et je n'ai pas peur de le dire, de l'éco-terrorisme que nous devons absolument combattre», avait-il ajouté.

À la demande du chef de l’État Emmanuel Macron, plus de 1.000 gendarmes étaient restés sur place «le temps que nous nous assurions qu’aucune ZAD ne se construise», a déclaré Gérald Darmanin.

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