Invité de La Matinale de CNEWS ce lundi 31 octobre, Louis Aliot, maire de Perpignan et candidat à la présidence du Rassemblement national, a réagi sur l’affaire de Roanne, où un père de famille est accusé d’avoir tabassé un adolescent suspecté d’avoir agressé sexuellement sa fille de 6 ans.
«Plus l'État ne joue pas son rôle pour lutter contre la violence, et plus la justice sera laxiste avec un certain nombre de délinquants, plus les citoyens se feront justice eux-mêmes» a déclaré Louis Aliot, maire de Perpignan et candidat à la présidence du Rassemblement national, sur la Matinale de CNEWS.
L'homme politique fait référence à l'affaire de Roanne, dans laquelle un père de famille est mis en examen pour avoir tabassé un adolescent de 16 ans suspecté d'avoir agressé sexuellement sa fille de 6 ans.
Dans cette affaire, l'adolescent, un mineur isolé, s'était retrouvé nez à nez avec la mère de la victime présumée, alors qu'il sortait de la chambre de la fillette qui venait de subir des attouchements à caractère sexuel. La mère de famille avait rapidement prévenu le père, qui, aidé de trois autres personnes, avaient roué de coups le suspect avant de prévenir la police.
Responsabilité des pouvoirs publics
«Je n'y suis pas favorable, parce que cela sera l'anarchie et la violence générale, mais il faut se rendre compte que quand un quartier n'est plus défendu, certains habitants se constituent en milices d'autodéfense pour lutter contre la délinquance» explique Louis Aliot qui s'étonne que cette situation n'alerte pas les pouvoirs publics.
Selon le maire de Perpignan, le gouvernement devrait «absolument» mettre les moyens pour répondre à ces problématiques, et surtout que la justice «prenne les sanctions qui doivent être prises» avec des gens qui sont «arrêtés dix, quinze ou vingt fois et qui sont remis systématiquement en liberté».
Cette situation «ne peut plus durer» car «les Français n'en peuvent plus» dénonce Louis Aliot, qui redoute que, si le problème n'est pas pris à bras-le-corps, «on assiste à une généralisation de ce genre de comportements».
Dans ce dossier, le père de famille comparaîtra avec ses complices devant le tribunal correctionnel le 24 janvier à 13h pour violences aggravées avec deux circonstances aggravantes (violences en réunion et violences avec arme). Selon les informations du parquet de Roanne, les prévenus avaient été placés en garde à vue ce jeudi, et étaient tous connus de la justice.