Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a pris la parole ce dimanche à 18h30 concernant les manifestations illégales contre les réserves de substitution à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Près de 2.000 opposants aux réserves d’eau à usage ont parvenu, cet après-midi, à sectionner la canalisation.
Un mouvement qui pourrait s'inscrire dans la durée. Gérald Darmanin va prendre la parole, ce dimanche 30 octobre aux alentours de 18h30, sur les manifestations illégales contre les réserves de substitution à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).
En début d'après-midi, près de 2.000 opposants au chantier, présents sur place depuis la matinée, sont parvenus à sectionner la canalisation.
Après une manifestation de plusieurs milliers de personnes samedi, et de violents heurts avec les forces de l'ordre, une partie des militants sont restés dimanche à proximité du chantier, interdit d'accès par quelque 1.500 gendarmes.
Le collectif anti-bassines, surnom donné à ces retenues, occupe un terrain prêté jusqu'au 19 mai par un agriculteur opposé au projet.
«On a bien l'intention d'en faire l'usage. Ce sera le point de départ de tout un tas d'actions de harcèlement qui vont être menées si les travaux venaient à continuer», a déclaré Julien Le Guet, porte-parole du collectif.
«On attend urgemment un signe de l'Etat et clairement, si dans les jours qui viennent, on n'a pas une annonce d'un moratoire, une remise à plat du projet, on déclenche le dispositif», a-t-il ajouté.
Pour l'heure, les opposants ont pris racine en édifiant des tours de guet.
Des violences en marge du rassemblement de samedi
Ce samedi, une soixantaine de gendarmes ont été blessés dans des affrontements avec les manifestants, a indiqué le ministère de l'Intérieur.
Gérald Darmanin a d'ailleurs déploré les incidents sur son compte Twitter.
61 gendarmes ont été blessés, dont 22 sérieusement. Ce chiffre démontre que ce n’était pas une manifestation pacifique mais un rassemblement très violent. J’espère que toutes les forces politiques républicaines condamneront ces violences. https://t.co/vQVNAIL2Xx
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 29, 2022
«J'espère que toutes les forces politiques républicaines condamneront ces violences», avait déploré le ministre de l'Intérieur.
Côté organisateurs, le collectif «Bassines non merci» avait annoncé cinquante manifestants blessés. Plus de 4.000 personnes (selon la prefecture), 7.000 (selon les organisateurs) s'étaient réunies sur le chantier du bassin permettant de stocker de l'eau destinée aux agriculteurs.
Vers un bras de fer dans la durée ?
Le terrain occupé par les manifestants, et sur lequel la préfecture craint le déploiement d'une ZAD (Zone à défendre) est privé, et a été mis à disposition par un agriculteur.
D'autant plus qu'il devrait être disponible jusqu'à la mi-mai.
«Cela va être notre base pour les prochaines actions contre le chantier s'il venait à redémarrer. ZAD ou pas ZAD, ça va être dans ces termes-là», a expliqué le porte-parole de «Bassines non merci» Julien Le Guet, à nos confrères de l'AFP.