Emmanuel Abayisenga, soupçonné du meurtre du père Olivier Maire décédé des suites de coups portés à la tête en août 2021, a été mis en examen pour «assassinat», a annoncé vendredi le procureur de la République de La Roche sur Yon.
C’est une nouvelle étape franchie par la justice dans les poursuites à l’encontre d’Emmanuel Abayisenga.
L’homme accusé du meurtre d’Olivier Maire, prêtre vendéen tué en 2021, a été mis en examen pour «assassinat», a annoncé le procureur de la République de La Roche sur Yon, ce vendredi 28 octobre.
Un individu instable
«Conformément aux réquisitions du parquet il a été placé en détention provisoire à l’issue d’un débat contradictoire devant le juge des libertés et de la détention», précise le magistrat dans un communiqué.
Arrivé en France en 2012, l’homme de 41 ans et originaire du Rwanda, avait été hébergé par la congrégation de pères montfortains dont faisait partie le père Olivier Maire.
Décrit comme instable psychologiquement, Emmanuel Abayisenga, s’était rendu à la gendarmerie au lendemain du crime, s’accusant également d’avoir incendié la cathédrale de Nantes, en juillet 2020.
Le Pape touché par la mort du père Olivier Maire
La mort d'Olivier Maire, père supérieur de la congrégation des missionnaires montfortains de Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), avait provoqué une vive émotion sur le plan national et international. Le Pape François avait notamment évoqué «sa douleur» lors d’une audience publique.
Issu d'une famille dont plusieurs membres ont participé au génocide Tutsi, Emmanuel Abayisenga avair vu sa demande d'asile politique rejetée, et était sous le coup d'une troisième obligation de quitter le territoire français (OQTF) au moment de sa mise en cause dans l'incendie, qui n’a pas été exécutée en raison de son contrôle judiciaire.