La Cour de justice de la République a condamné, ce mercredi, l'ancien ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, à un an de prison avec surcis et 20.000 d'amende pour avoir favorisé l'entreprise de media-training de son frère lorsqu'il était au gouvernement.
Le verdict est tombé. L'ex-ministre de François Hollande, Kader Arif, a été condamné, mercredi 26 octobre, à un an de prison avec sursis par la Cour de justice de la République (CJR) pour avoir fait attribuer un marché public en 2014 à une société gérée par son frère.
Chargé du portefeuille des Anciens combattants dans les gouvernements Ayrault puis Valls, entre 2012 et 2014, Kader Arif devra également payer une amende de 20.000 euros. Il était accusé d'avoir fait conclure sans mise en concurrence, en mars 2014, un contrat de «media-training» de 60.000 euros entre le ministère de la Défense et la société All Access, gérée par son frère Aissa Arif, dont le nom n'apparaissait pas.
«Huit ans d'attente et au bout une injustice», a commenté l'un de ses avocats, François Cantier, après l'annonce de la décision. «Si Kader Arif était vraiment coupable des faits qu'on lui reproche, la peine, elle, est très légère. Il y a eu très certainement de fortes hésitations sur la question centrale de la culpabilité», a-t-il analysé.
Jeudi dernier, l'accusation avait requis deux ans de prison avec sursis, 15.000 euros d'amende, ainsi qu'une interdiction d'exercer des fonctions publiques pendant cinq ans. Elle avait fustigé «une conception de l'Etat qui n'est pas acceptable», en dépit des montants «modestes» en jeu.
L'ancien ministre délégué et secrétaire d'Etat avait lui réfuté toute volonté de «tricher», assurant qu'il ne connaissait pas le rôle de son frère dans la société retenue pour le contrat.