Un sondage de LinkedIn Actualités montre que plus de six Franciliens sur dix (64 %) souhaitent quitter l'Ile-de-France.
Les Franciliens ont des envies d'ailleurs. D'après un sondage réalisé du 13 au 18 octobre par LinkedIn Actualités, en partenariat avec Le Parisien, 64 % d'entre eux envisage de quitter l'Ile-de-France à plus ou moins long terme.
Cette enquête, qui a récolté plus de 10.000 votes et plus de 500 commentaires, a révélé que 17 % des interrogés envisagent même de partir «dans l'année» lorsque 29 % projettent un départ «d'ici deux à cinq ans» et 18 % «dans une dizaine d'années».
Parmi les principales motivations, sont notamment citées le ras-le-bol des embouteillages et le coût de la vie, jugé trop élevé au sein de la capitale. Si les confinements ont pu faire naître des envies, notamment celle d'un logement plus grand disposant d'un espace extérieur, le télétravail, lui, ne constitue qu'un «faible déclencheur».
C'est en tout cas ce qu'affirme Gildas Chauveau de Vallat, le fondateur de la société Ma Nouvelle Ville, qui accompagne les salariés dans leur mobilité professionnelle et géographique. Auprès du Parisien, il explique que lors d'un sondage mené à ce sujet entre janvier et mai, seuls 12 % des 467 salariés interrogés ont cité le télétravail comme une motivation à leur départ.
La peur de perdre ses repères
Dans 71 % des cas, c'est justement la poursuite d'une opportunité professionnelle qui a conduit les personnes interrogées à déménager. La quête de sens, d'équilibre et l'envie de se mettre au vert sont également abordées.
Des freins existent aussi, en particulier la nécessité de trouver un logement dans la zone géographique visée pour le nouvel emploi. La peur de perdre ses repères, ses habitudes et de s'éloigner de son cercle familial et social a aussi conduit 52 % des interrogés à renoncer à toute mutation.
Dans ce contexte, de nouveaux comportements apparaissent. Gildas Chauveau de Vallat évoque ainsi les «célibataires géographiques» qui, partis vivre en province, reviennent ponctuellement mais de façon régulière dans les grandes métropoles pour leur travail, cultivant un certain entre-deux.