Déjà fragilisée par une basse production électrique, la France pour subir de «graves conséquences» sur l’électricité au cœur de l’hiver si le mouvement social dans le nucléaire se poursuit, selon le gestionnaire de réseau RTE.
Une mise en garde remarquée. Une «prolongation du mouvement social» dans les centrales nucléaires «aurait des conséquences lourdes» sur l'approvisionnement en électricité au «cœur de l’hiver», a estimé mardi le gestionnaire du réseau de transport d'électricité en France RTE dans un communiqué.
La grève pour les salaires, qui touche le parc nucléaire depuis plusieurs semaines, peut «avoir un impact sur le planning de retour en production de certains réacteurs», selon EDF. L'électricien a déjà repoussé le redémarrage de cinq réacteurs.
Les travaux de réparation des portions de tuyauteries et de contrôles pour le défaut de corrosion sous contrainte se déroulent correctement selon une évolution «favorable».
LEs stocks de gaz à un niveau élevé
Mais, les mouvements sociaux ont conduit «à des prolongations d’arrêt généralement de deux à trois semaines sur les réacteurs» pour traiter ces problèmes ou «des retards dans la maintenance des réacteurs». Conséquence pour RTE : «cela conduira à une disponibilité inférieure au scénario central de RTE durant la première partie du mois de novembre a minima».
A plus court terme, RTE estime «très faible» à «modéré» le risque pour la sécurité d'approvisionnement en électricité dans les prochaines semaines, selon le communiqué du gestionnaire qui a présenté ses prévisions pour la période de mi-octobre à mi-novembre.
Parmi les raisons avancées à ce risque faible, RTE estime que la survenue d'épisodes de froid précoce ou sévère est «très peu probable» d'ici à fin octobre, mais aussi que «le remplissage des stocks de gaz en France et en Europe» a désormais atteint «des niveaux très élevés».