L’épidémie de Covid-19 ayant pris de l’ampleur depuis la fin du mois de septembre, les scientifiques ont remarqué qu’un nouveau sous-variant d’Omicron prenait de plus en plus de place parmi les contaminations : BQ.1.1.
Est-il responsable du regain épidémique ? Alors que le nombre de nouveaux cas de Covid-19 a augmenté depuis la fin septembre, pour se stabiliser désormais autour de 56.000 contaminations par jour (encore bien loin du pic de janvier dernier ayant dépassé les 350.000 ou même de juillet avec plus de 125.000 cas journaliers), la place du sous-variant BQ.1.1 prend de plus en plus d’ampleur en France. Que savons-nous de lui ?
BQ.1.1 est issu de la famille Omicron. C’est un sous-variant du variant BA.5, majoritaire en France depuis le mois de juin. Sa part parmi les contaminations ne cesse d’augmenter, (environ 5 % le 19 septembre, 10 % le 26 septembre, près de 20 % début octobre, selon Cov-Spectrum). Il pourrait ainsi devenir dominant lors des prochaines semaines.
Sa progression se retrouve dans d’autres pays, comme le Royaume-Uni ou les Etats-Unis.
Des doutes sur les symptômes de vomissements ou de diarrhées
Dans un premier temps, des symptômes lui étant associés ont été avancés, notamment via les réseaux sociaux. Il était question de diarrhées, de vomissements, de maux de ventre.
Rémi Salomon, néphrologue et pédiatre qui s’en était fait le relais, s’est depuis rétracté en expliquant que ces affirmations manquaient de fiabilité. Il faudra ainsi plus d’analyses pour assurer que ces troubles sont dus spécifiquement à BQ.1.1, ou au contraire rejeter ces possibilités (des problèmes gastriques ayant déjà été observés chez quelques malades du Covid-19).
On me signale que les sources indiquant la présence de troubles digestifs avec ce variant ne seraient pas fiables.
Par contre BQ1.1 arrive bien dans plusieurs pays et les travaux expérimentaux montraient qu'il échappe plus à nos anticorps.
Reste donc à voir quelle gravité. https://t.co/5MI34V4bVf— Rémi Salomon (@RemiSalomon) October 11, 2022
Trop tôt pour juger de sa dangerosité
En revanche, le sous-variant semble plus résistant. «Les travaux expérimentaux montrent qu’il échappe davantage à nos anticorps», a annoncé Rémi Salomon. Il serait en effet moins facilement stoppé par les barrières immunitaires conférées par une vaccination ou une infection. Concernant sa capacité à déclencher des formes graves de Covid, les données ne sont pas encore suffisantes pour se prononcer.
Depuis le début du mois d’octobre, les populations «à risque» (personnes âgées, immuno-déprimées...) sont appelées à recevoir une nouvelle dose de rappel anti-Covid. Des vaccins bivalents, luttant contre la souche originelle du virus, mais aussi contre Omicron et ses sous-variants, sont disponibles.