Alors que plusieurs dizaines de milliers de personnes vont participer ce dimanche 16 octobre à la marche contre la vie chère et l’inaction climatique organisée par la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon a considéré que le gouvernement d’Elisabeth Borne «ne supporte pas la critique».
Jean-Luc Mélenchon à l’offensive. Ce dimanche 16 octobre, plusieurs dizaines de milliers de personnes vont répondre à l’appel de la France Insoumise, et de la Nupes en général, pour une marche contre la vie chère et l’inaction climatique.
Entre crise économique majeure, inflation galopante, crise énergétique et dérèglement climatique, l’exécutif est accusé par les organisateurs de cette marche de poursuivre «une politique anti-écologique qui met en danger l’avenir même de notre écosystème».
Dans un entretien accordé à Ouest-France, le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon s’en est pris à Elisabeth Borne et son gouvernement qui, selon lui, «ne supporte pas la critique», au point d’accuser la Première ministre d’avoir «laissé pourrir le conflit de TotalEnergie».
«Le chaos, c’est elle. C’est elle qui désorganise l’école, l’hôpital, les trains. C’est elle qui a laissé pourrir le conflit de Total… En choisissant la réquisition des salariés plutôt que celle des dividendes, Borne a choisi son camp», a-t-il dit.
«Ce gouvernement ne supporte pas la critique. Pourtant c’est le principe même de la démocratie. La cité se renforce toujours par ses débats, même très polémiques. Leur indifférence aux souffrances populaires montre leur distance avec la réalité profonde du pays».
«Emmanuel Macron est carbonisé»
Pour sortir de la crise, Jean-Luc Mélenchon évoque trois scénarios possibles. Le premier, il s’agit d’un changement de la politique menée par Emmanuel Macron. «C’est peu probable», a toutefois indiqué le chef des Insoumis.
Le deuxième scénario consiste à continuer à mener une politique au fil de l’eau «en cherchant l’occasion d’une démonstration de force brutale comme sur les retraites». Et le troisième, une possible dissolution de l'Assemblée nationale.
«La menace [de dissolution, ndlr] d’Emmanuel Macron ne peut pas être que du bluff. Voyez son état six mois seulement après avoir été réélu ? Vous imaginez cinq ans comme ça ? Le système est déjà à bout de souffle. Macron est carbonisé. Qu’est-ce qui le retient de dissoudre, lui qui de toute façon ne sera plus candidat en 2027», a affirmé Jean-Luc Mélenchon.