Les internes en médecine sont appelés à manifester ce vendredi 14 octobre à partir de 14h devant le ministère de la Santé, à Paris, dans le cadre d'une journée de grève organisée par leurs syndicats pour protester contre l'allongement de leurs études d'une année, «en priorité» dans les déserts médicaux.
En colère, les internes prennent la rue. Les jeunes médecins ont déposé un préavis de grève ce vendredi 14 octobre.
Ils sont appelés à manifester devant le ministère de la Santé et de la Prévention, à partir de 14h. Ils réclament le retrait de la mesure instaurant une quatrième année d'internat pour les futurs médecins généralistes.
Cette année supplémentaire serait effectuée «en priorité dans des zones où la démographie médicale est sous‑dense», selon le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2023.
«Une année de consolidation» pour le ministre de la Santé
Débattu cette semaine à l'Assemblée nationale, l'article contesté a été validé par les députés de la commission des Affaires sociales, avec quelques amendements formels, notamment sur l'encadrement des étudiants par des maitres de stage exerçant dans le même «bassin de vie».
Pas de quoi contenter l'intersyndicale nationale des internes, qui dénonce depuis deux semaines une réforme destinée à «instrumentaliser les médecins en formation pour répondre à moindre frais» aux problèmes d'accès aux soins et «menée sans concertation avec les principaux intéressés».
Le ministre de la Santé, François Braun, défend quant à lui, cette «année de consolidation» et assure qu'elle ne comprendra pas de mesures coercitives, mais vise à «accompagner les futurs médecins pour une installation dans les meilleures conditions».