Un magicien amateur, accusé de viols et agressions sexuelles de 27 enfants a été condamné à dix-huit ans de prison ce vendredi.
Une peine plus lourde que les réquisitions. Le magicien amateur de 36 ans accusé de viols et agressions sexuelles sur 27 enfants, commis pour la plupart entre 2006 et 2017, a été condamné ce vendredi 14 octobre à dix-huit ans de réclusion par la cour d'assises des mineurs d'Ille-et-Vilaine.
Le tribunal est allée au-delà de la peine requise par l'avocat général Stéphane Cantero, qui avait demandé entre quinze et dix-huit ans de réclusion sans période de sûreté.
Impassible face à la sentence
Cette peine s'accompagne d'une période de sûreté des deux tiers, ainsi que d'un suivi socio-judiciaire de dix ans, doublé d'une obligation de soins. Passible d'une peine additionnelle de cinq ans d'emprisonnement s'il ne respecte pas ces conditions, l'ancien magicien a en outre l'interdiction d'entrer en contact et d'exercer une activité professionnelle ou bénévole avec des mineurs. Un verdict face à laquelle l'accusé est resté impassible.
L'homme comparaissait pour des faits de «viols incestueux», «viols sur mineur de 15 ans», «agressions sexuelles» et «corruption de mineurs» sur 27 enfants âgés 3 à 15 ans au moment des faits. Il usait de son entreprise et de son statut pour se rapprocher d'enfants de son entourage familial et amical.
Invité pour animer des anniversaires, des mariages ou même en vacances avec des amis, il parvenait «de cette manière à s'intégrer, pour finir par réussir à dormir avec les enfants», a indiqué maître Olivier Pacheu, qui représente deux victimes, violées et agressées, à l'âge de 6 et 11 ans.
«l'ami de la famille, le bon tonton»
Les faits se sont, pour la plupart, déroulés en Bretagne, Normandie, dans les Deux-Sèvres mais également en Suisse.
Ce trentenaire était devenu «l'ami de la famille, le bon tonton qui garde les enfants». Un homme «très jovial et ouvert d'esprit», selon Gwendoline Tenier, avocate d'une mère dont la fille a été abusée.
Une première plainte avait été déposée en 2014 mais c'est seulement en 2017 que l'affaire a éclaté lorsque le magicien est passé aux aveux auprès d'un parent de victime. Placé en garde à vue puis en détention provisoire, il avait reconnu les faits.
En 2011, l'individu avait été condamné à dix mois de prison avec sursis, avec une interdiction de paraître avec des mineurs pour l'agression d'une fillette rencontrée dans un centre de loisirs.