Le retour "à une situation de marche normale" dans les deux raffineries Esso-ExxonMobil, dont la production était perturbée par un mouvement social depuis fin septembre, prendra "deux à trois semaines", a indiqué le groupe dans un communiqué.
"Les unités des deux raffineries d'Esso Raffinage seront progressivement redémarrées selon les protocoles de sécurité nécessaires et de façon à minimiser les nuisances", ajoute Esso, précisant que les volumes de ventes sur septembre ont baissé "de 25 % par rapport à août".
Le gouvernement prévoit un retour à la normale "d'ici à une semaine", a indiqué Matignon à CNEWS.
Les transporteurs routiers se mobilisent de façon "exemplaire" pour résorber les pénuries de carburant, a affirmé le ministre délégué aux Transports, en prévenant toutefois que les tensions allaient encore perdurer quelques jours.
"Le président a donné un cap qui est le milieu de la semaine prochaine, on y travaille", a assuré Clément Beaune lors d'une visite au Plessis-Pâté (Essonne) chez Transports Premat, plus gros transporteur de produits pétroliers en Ile-de-France.
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher a indiqué que moins de 30% des stations étaient en rupture de carburant ce vendredi après-midi.
La situation a empiré dans le Centre-Val-de-Loire où ce taux atteint 42,2%, contre 41,2% jeudi, tandis qu'en Ile-de-France, 37% des stations étaient touchées contre 38,8% la veille, a précisé le ministère.
Reconnaissant des territoires "en tension", elle a souligné vouloir "soulager les Français" et prendre en ce sens des "réquisitions mesurées".
La grève est reconduite sur l'ensemble des sites de TotalEnergies, vient d'annoncer la CGT.
Les deux syndicats majoritaires de TotalEnergies, la CFE-CGC et la CFDT, ont signé vendredi l'accord sur les salaires intervenu dans la nuit de jeudi à vendredi, prévoyant une hausse de 7% sur 2023 rétroactive au 1er novembre 2022, ont annoncé le groupe et les syndicats concernés vendredi.
"Après consultation interne, nous venons de signer l'accord", a indiqué à l'AFP Dominique Convert, coordinateur CFE-CGC. Son homologue de la CFDT Geoffrey Caillon a souligné que pour son syndicat, "valider cet accord, c'est aussi demander à tout le monde d'apaiser le climat". La direction de son côté souligne dans un communiqué qu'il s'agit d'un accord "majoritaire" et appelle à la "fin de la grève sur l'ensemble de ses sites".
Élisabeth Borne a affirmé voir "des signes d'amélioration" dans la distribution de carburants, alors que les salariés grévistes de TotalEnergies ont décidé vendredi de poursuivre leur grève dans les raffineries après un accord salarial rejeté par la CGT.
"Je suis avec la plus grande attention la situation et je note des signes d'amélioration sur certains sites où l'expédition des carburants vers les stations-service a repris", a déclaré la Première ministre qui s'exprimait devant l'Assemblée des départements de France (AdF), réunie en congrès à Agen.
La région Auvergne-Rhône-Alpes va rendre gratuit ce week-end "à titre exceptionnel" l'accès aux TER et au réseau de cars interurbains régionaux, en réponse à la pénurie de carburants, a-t-elle annoncé vendredi.
Cette mesure, applicable de samedi matin à dimanche soir, concerne 1.300 trains, 800 cars et quatre réseaux de transports interurbains dont la région "est l'autorité organisatrice", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Alors que les habitants "passent des heures devant les stations-service", l'accès gratuit vise à permettre aux habitants de la région de "mener à bien leurs activités du week-end, en réservant leur consommation de carburant pour les déplacements obligatoires de la semaine".
Les propositions de la direction de Total aux syndicats sont encore "loin" des 10% d'augmentation générale des salaires réclamés par la CGT, a souligné vendredi son secrétaire général Philippe Martinez, qui a appelé le groupe à "renégocier".
Selon les deux syndicats réformistes CFDT et CFE-CGC, la direction de l'entreprise a proposé dans la nuit 7% d'augmentation de salaire dès novembre et des primes, mais cette offre comprend des "augmentations individuelles" et une "évolution de la prime d'ancienneté", ce qui ramène en fait à 5% "l'augmentation générale des salaires" proposée, a détaillé M. Martinez sur France Info.
"Nous, on demande 10%", une hausse correspondant à "l'inflation plus le partage des richesses, puisque Total se porte bien et que les actionnaires ont été servis depuis longtemps", a souligné le leader cégétiste. "Pour le moment, 5% c'est loin de 10% (...) Les salariés n'acceptent pas la proposition de la direction, il faut renégocier", a-t-il ajouté.
Le tribunal administratif de Rouen a rejeté vendredi matin le recours en référé de la CGT pour contester les arrêtés préfectoraux de réquisitions de personnels grévistes du dépôt de la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), a-t-on appris de source judiciaire.
Dans son jugement que l'AFP a pu consulter, le tribunal administratif estime notamment que "le recours à des mesures de réquisitions individuelles d’agents qualifiés présente un caractère nécessaire pour prévenir les risques d’atteinte à l’ordre public eu égard à la durée des défaillances d’approvisionnement causées par la grève".
La grève pour les salaires a été reconduite "partout" chez TotalEnergies, soit sur les cinq sites du groupe déjà bloqués, a annoncé vendredi Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe, à l'AFP.
La direction et deux syndicats majoritaires semblaient en voie de s'accorder sur une augmentation des salaires après des négociations la veille au soir mais la CGT, à l'origine de l'arrêt de travail qui a provoqué une pénurie d'essence en France, a refusé tout accord et quitté la table des négociations dans la nuit.
Il n'y a "pas de gréviste" vendredi matin sur le site de la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), où une grève pour réclamer des augmentations de salaire avait débuté le 20 septembre, a annoncé vendredi le syndicat FO.
"Les salariés ont décidé de rentrer travailler mais de mettre un ultimatum à la direction pour la négoctiation annuelle obligatoire du 6 décembre", a déclaré à l'AFP le délégué syndical centre FO chez Esso-ExxonMobil, Pierre-Antoine Auger, en précisant qu'un nouveau vote pour décider de la reprise ou non de la grève se tiendra à 14H.
Alors que la pénurie d’essence continue, CNEWS tente de faire le plein de carburant ce vendredi.
Le représentant du syndicat CFDT aux négociations pour les salaires chez TotalEnergies a annoncé vendredi qu'un compromis avait été trouvé dans la nuit, mais pas encore signé, pour une augmentation des salaires de 7%, sans la CGT qui a claqué la porte des discussions et promis de continuer le mouvement de grève.
La proposition de la direction de TotalEnergies inclut également une prime allant de 3.000 à 6.000 euros, selon Geoffrey Caillon, coordinateur CFDT. Précédemment, le groupe avait proposé 6% d'augmentation de salaire, tandis que la CGT réclamait 10%.
"L’équipe de négociation CFDT donne un avis favorable aux mesures qui sont sur la table", a déclaré Geoffrey Caillon, peu après 03H30 du matin.
Après environ six heures de réunions, les négociateurs de la CGT ont quitté vers 2 heures du matin vendredi les premières négociations menées entre les syndicats et la direction de TotalEnergies depuis le début de la grève des raffineries, insatisfaits des propositions d'augmentations salariales faites par le groupe pétrolier.
Il s'agissait des premières négociations depuis le lancement par la CGT le 27 septembre de la grève qui a bloqué les raffineries et dépôts de carburants de TotalEnergies en France, créé une pénurie de carburants et fait tache d'huile sur d'autres secteurs.
"Les propositions qui sont sur la table sont largement insuffisantes", a déclaré Alexis Antonioli, secrétaire général CGT de la plateforme TotalEnergies Normandie, dénonçant une "mascarade".