Avec «Clark», son modèle de défibrillateur petit, léger et pratique, Lifeaz souhaite démocratiser l'accès pour tous à cet outil de secours, parfois indispensable pour sauver les victimes d'arrêts cardiaques. Si une cinquantaine de Franciliens en ont été équipés gratuitement, il est désormais disponible sur le marché.
Partis du constat que plus de 50.000 personnes meurent chaque année d'un arrêt cardiaque en France et que 80 % de ces arrêts ont lieu à domicile ou sur le lieu de travail, les fondateurs de Lifeaz ont souhaité démocratiser un défibrillateur petit et simple d'utilisation, à destination des entreprises, des commerçants et des particuliers.
Des vies sauvées de 3 à 95 ans
«Notre ambition est de donner à tous les citoyens et entreprises le pouvoir de sauver des vies face à un arrêt cardiaque», explique Johann Kalchman, l'un des co-fondateurs de Lifeaz, qui vante les mérites de son défibrillateur baptisé «Clark» : «petit, léger, très simple d'utilisation, complètement autonome grâce à sa pile et "made in France"».
Au total, 6.000 clients – entreprises, commerçants et particuliers confondus – en sont équipés, dont certains ont permis de sauver des personnes allant de 3 ans à 95 ans, témoigne Johann Kalchman, qui rappelle que «si elles survivent à un arrêt cardiaque, ces personnes peuvent vivre des dizaines d'années», à condition que l'intervention ait eu lieu rapidement.
Et pour être certain d'arriver en premier, d'être au bon endroit au bon moment lors d'un arrêt cardiaque, ceux que l'on surnomme les «citoyens sauveteurs» sont connectés à une ou plusieurs applications telles que Sauv Life (gérée par le SAMU) ou encore Staying Alive (gérée par les pompiers). Dès qu'une personne fait un malaise, l'application prévient les personnes les plus proches du lieu de l'accident.
Des Franciliens équipés gratuitement
Pour se faire connaître, Lifeaz a d'ailleurs distribué gratuitement 50 défibrillateurs à des habitués de l'application Sauv Life. Ainsi castés et avec leur assentiment, ils sont désormais équipés du défibrillateur «Clark», et formés à son utilisation.
C'est le cas de Willy Hubentz, opérateur caméra dans l'audiovisuel, qui possède un défibrillateur depuis un an et assure «ne jamais sortir sans». Membre régulier de l'application Sauv Life, il avait en effet été contacté par la start-up Lifeaz, à la recherche des personnes intéressées pour s'équiper de leur défibrillateur.
Depuis, il se déplace systématiquement avec : «il est avec moi 24h/24. Chez moi, au travail et dès que je sors. Je suis motard, il rentre dans mon top case. Il est petit et pratique, et la particularité que tous les autres défibrillateurs n'ont pas, c'est qu'il n'a pas besoin d'être rechargé ou d'être branché à une borne, il est muni d'une pile qui dure 5 ans».
Seul bémol, le coût de cette machine, aujourd'hui commercialisée au prix de 990 euros TTC. Elle est aussi proposée à la location «pour moins de 400 euros par an», notamment pour les entreprises qui souhaiteraient ne pas se charger de l'intendance. «Aujourd'hui, on s'équipe de la même manière qu'on s'équipe d'un extincteur», assure Johann Kalchman, qui rappelle que «les incendies font 200 à 300 fois moins de victimes par an que les arrêts cardiaques»