Selon un sondage de l'Institut CSA pour CNEWS, paru ce mercredi 12 octobre, un peu plus de sept Français sur dix (71 %) désapprouvent la prolongation par les syndicats de la grève dans les raffineries, alors que de nombreuses personnes peinent à faire le plein.
La réprobation est forte. En pleine pénurie de carburants, les blocages organisés par certains syndicats sont loin de faire l'unanimité.
Selon un sondage de l'Institut CSA pour CNEWS, publié ce mercredi, 71 % des Français désapprouvent ainsi la décision de prolonger la grève dans plusieurs raffineries du pays.
C'est parmi les électeurs d'Emmanuel Macron que les blocages suscitent le plus de rejet : 95 % d'entre eux se disent opposés aux grévistes.
Le constat est sensiblement le même à droite et à l'extrême-droite. Les sondés proches du RN sont 76 % à être contre la prolongation des blocages, une proportion qui monte à 86 % pour les électeurs des Républicains. Elle est à 80 % chez les partisans de Reconquête.
Sur ce sujet, la gauche se montre plus fracturée. En effet, si 70 % des Français se disant proches de la France insoumise soutiennent les blocages, 62 % des partisans d'Europe-Ecologie-Les Verts s'y opposent. Du côté du Parti socialiste, une petite majorité (56 %) désavoue les syndicats.
Au global, la mobilisation est seulement approuvée par les électeurs de gauche (55 %). Elle est rejetée à 93 % au centre et à 78 % à droite.
Six raffineries sur sept en grève
Six des sept raffineries de France sont en grève ce mercredi : les quatre de TotalEnergies et les deux d'Esso-ExxonMobil. Seule celle de Lavéra (groupe Petroineos) n'est pas bloquée.
La CGT et FO ont reconduit mardi la grève qui touche les deux raffineries françaises du groupe Esso-ExxonMobil, malgré la signature d'un accord majoritaire sur les salaires par d'autres syndicats. Chez TotalEnergies, le mouvement de grève a été reconduit sur les quatre sites, à l'appel de la CGT rejointe par FO ce mercredi.
Face à ces blocages, le gouvernement a lancé une première réquisition de salariés grévistes pour débloquer le dépôt ExxonMobil de Port-Jérôme, en Seine-Maritime.
UNE première rencontre entre la CGT et TotalENERGIES
Après une première rencontre avec la direction de TotalEnergies, ce mercredi après-midi, la CGT «n'appelle pas à la levée de la grève».
Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité européen TotalEnergies, a déclaré à la presse que la revendication d'une augmentation de 10% des salaires avait été «refusée par la direction». La CGT se dit toutefois ouverte à de nouvelles négociations.
Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne les 11 et 12 octobre, sur un échantillon représentatif de 1.008 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.