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Pénurie de carburants : le gouvernement prêt à «prendre ses responsabilités»

La cheffe du gouvernement, à peine rentrée d'un déplacement à Alger, a réuni plusieurs ministres en urgence lundi soir[STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Quatre ministres étaient réunis lundi soir à Matignon autour d’Élisabeth Borne, pour «faire le point sur l’état des discussions» entre les entreprises et les syndicats des raffineries bloquées.

Toujours pas d'accord. Syndicats et directions des raffineries de pétrole bloquées en France doivent dialoguer pour mettre fin au plus vite à la pénurie de carburants, faute de quoi le gouvernement «prendra ses responsabilités», a averti Matignon à l'issue d'une réunion de crise lundi soir. «Un désaccord salarial ne justifie pas de bloquer le pays. Refuser de discuter, c’est faire des Français les victimes d’une absence de dialogue», a commenté à l'AFP l'entourage de la Première ministre Elisabeth Borne.

«Le gouvernement ne peut laisser le pays être bloqué», a-t-on insisté : «Il continuera de prendre les mesures facilitant l’approvisionnement des stations comme il le fait depuis plusieurs jours», mais «chacun doit prendre ses responsabilités. Le gouvernement prendra les siennes».

La cheffe du gouvernement, à peine rentrée d'un déplacement à Alger, a réuni plusieurs ministres en urgence à partir de 21h00 à Matignon, alors que près d'un tiers des stations françaises sont encore affectées par des pénuries de carburant provoquées par les blocages de raffineries de TotalEnergies et d'Esso-ExxonMobil.

En dépit d'appels répétés du gouvernement à négocier sur les salaires et à cesser les blocages, la CGT et la direction de TotalEnergies ne sont pas parvenues à s'entendre. La grève se poursuit aussi dans les deux raffineries françaises d'Esso-ExxonMobil, après une réunion avec la direction qualifiée de «non-concluante» par Christophe Aubert, délégué syndical central CGT.

Selon un participant à la réunion à Matignon, le scénario privilégié par le gouvernement serait que les négociations engagées chez Esso-ExxonMobil incitent TotalEnergies à aller à son tour vers des discussions, en saisissant la perche tendue par les appels syndicaux à négocier.

Les blocages pourraient dès lors cesser. D'après cette source, aucune décision n'a été prise lundi soir quant aux mesures que pourrait prendre l'exécutif en cas de poursuite des blocages. «Toutes les décisions se prennent potentiellement rapidement», a-t-elle souligné

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