Victime d'une cyberattaque d'ampleur, le département de Seine-Maritime fonctionne de manière «dégradée».
Certains services publics du département de Seine-Maritime sont indisponibles ce lundi 10 octobre. La collectivité est touchée par «une attaque informatique d'ampleur» qui l'a contrainte à provisoirement couper «complètement» ses réseaux.
Le département a donc dû adopté un mode de fonctionnement «fortement dégradé». Dans un communiqué, les autorités expliquent qu'il est notamment impossible pour les usagers de déposer des dossiers individuels «pour l'ensemble des dispositifs jeunesse, sport, bio éthanol et Zones à Faibles Emissions (ZFE)». Les démarches auprès de la Maison départementale des personnes handicapées sont également entravées.
#CD76 Le Département de la Seine-Maritime touché par une cyber attaque
Le Département subit actuellement une attaque informatique d’ampleur. Il a été décidé de couper complétement les réseaux pour isoler, sécuriser et sanctuariser la collectivité. pic.twitter.com/SKUfHU0BAH— Seine-Maritime (@seinemaritime) October 10, 2022
Les lignes téléphoniques du département ont en revanche été épargnées. Si nécessaire, il est possible d'entamer certaines démarches au format papier, notamment pour l'allocation personnalisée d'autonomie, les prestations de compensation de handicap et les centres médico-sociaux, qui continuent d'honorer les rendez-vous prévus.
Les espaces informatiques des collèges ainsi que les directions des routes, de l'environnement et les sites et musées départements ont pu être maintenus, car ils se trouvent sur un autre réseau que celui du département. Ils fonctionnent donc normalement.
D'autres cyberattaques visant des collectivités locales ont été enregistrées récemment. L'hôpital de Corbeil-Essonnes et la ville de Caen (Calvados) ont connu des situations similaires, respectivement en août et en septembre.
Le département de Seine-Maritime a indiqué avoir déposé plainte et émis «une pré-déclaration auprès de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL)». Il dit avoir mis en oeuvre «toutes les mesures [...] pour évaluer le préjudice, protéger les données des usagers et rétablir (sa) capacité d'agir».