TotalEnergies a proposé d'avancer à octobre les négociations annuelles sur les salaires, à la condition que les grèves dans plusieurs raffineries et dépôts de carburants prennent fin.
Des discussions sous conditions. Ce dimanche, TotalEnergies a proposé d'avancer à octobre les négociations annuelles sur les salaires.
Néanmoins, l'entreprise a exigé, en contrepartie, que les grèves dans plusieurs raffineries et dépôts de carburants qui génèrent des ruptures d'approvisionnement prennent fin.
«Sous réserve de la fin des blocages des dépôts et de l'accord de l'ensemble des partenaires sociaux, la Compagnie propose d'anticiper au mois d'octobre la Négociation Annuelle Obligatoire qui était prévue en novembre», peut-on lire dans le communiqué du groupe.
Ces négociations «permettront de définir comment les salariés pourront bénéficier, avant la fin de l'année, des résultats exceptionnels générés par TotalEnergies, tout en prenant aussi en compte l'inflation de l'année 2022», a assuré le groupe français, qui a engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfices au premier semestre 2022.
Une augmentation de 10% demandée
Alors que de nombreuses stations-service connaissent toujours des ruptures d'approvisionnement, la CGT du géant de l'énergie avait adressé samedi une lettre ouverte au PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, dans laquelle elle faisait une concession dans l'espoir d'entamer dès lundi des négociations. Le syndicat proposait de limiter les discussions à la seule question des hausses de salaires, mettant de côté pour l'instant ses revendications en matière d'embauches et d'investissements.
«Si on entame des négociations, ce sera sur la base de nos revendications : on demande 10% d'augmentation sur les salaires», et que ce soit «appliqué au 1er janvier et rétroactif sur l'année 2022», avait toutefois précisé Eric Sellini, coordinateur CGT chez TotalEnergies.
Le mouvement de grève initié il y a une dizaine de jours dans les raffineries et dépôts de carburant de TotalEnergies et du groupe américain Esso-ExxonMobil a été reconduit dimanche en début de matinée puis une nouvelle fois à 14h par les salariés, a indiqué la CGT à l'AFP.