Deux femmes de l’entourage de la famille de Mohamed Merah ont été mises en examen ce samedi 8 octobre. Elles faisaient partie des six personnes interpellées le 4 octobre à Toulouse et placées en garde à vue dans le cadre d’une enquête lancée par le parquet national antiterroriste. Deux d'entre elles ont été mises en examen.
Elles doivent rendre des comptes. Deux des six femmes de l'entourage de la famille de Mohamed Merah interpellées mardi à Toulouse ont été mises en examen. Le juge antiterroriste a ouvert une information judiciaire pour association de malfaiteurs terroristes.
Ces arrestations avaient eu lieu dans le cadre d'une enquête du parquet national antiterroriste (Pnat) qui soupçonne ces femmes d'avoir séjourné en Syrie en 2013 et 2014, a indiqué une source judiciaire, confirmant une information d'Europe 1.
Cinq d'entre elles ont été interpellées à leur domicile dans la région de Toulouse et une sixième s'est présentée d'elle-même au commissariat, selon une source proche du dossier.
L'enquête, confiée à la sous-direction anti-terroriste (Sdat), est ouverte depuis 2014 pour association de malfaiteurs terroriste délictuelle et soustractions des parents à leurs obligations légales.
Parmi ces femmes, âgées de 31 à 43 ans, certaines étaient parties avec leurs enfants en Syrie.
Soupçonnées depuis plusieurs années par la justice antiterroriste, plusieurs d'entre elles avaient déjà été entendues puis relâchées. Mais de nouveaux éléments ont amené les enquêteurs à les réentendre.
Elles font partie de l'entourage de la famille Merah, mais ne sont pas membres de la famille.
Il y a plus de dix ans, Mohamed Merah avait tué sept personnes, entre le 11 et le 19 mars 2012, à Montauban et Toulouse.
Il avait assassiné trois militaires - Imad Ibn Ziaten, Abel Chennouf et Mohamed Legouad -, un professeur et trois enfants juifs - Jonathan Sandler, ses fils Arié et Gabriel, et Myriam Monsonégo - avant d'être tué par la police après un siège de 32 heures suivi par les médias du monde entier.
Son frère Abdelkader a été condamné définitivement en 2020 à trente ans de réclusion criminelle pour complicité de ses crimes.