Dénonçant un scrutin «biaisé», l’ancienne numéro 2 du parti des Républicains Virginie Calmels a annoncé ce dimanche 2 octobre sa décision de ne pas participer à l’élection pour la présidence du parti, dont le premier tour aura lieu les 3 et 4 décembre prochain.
«Je tire ma révérence à cette tartuferie». Relevant des «manœuvres politiciennes» à son encontre, Virginie Calmels a assuré ce dimanche dans un entretien accordé au Journal du Dimanche qu’elle ne participerait à l’élection pour la présidence LR, tout en ne faisant pas campagne pour les candidats déclarés.
L’ex-adjointe d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux (Gironde) a critiqué le fonctionnement interne de son propre parti politique. «Ne souhaitant pas cautionner ces multiples irrégularités juridiques et ces manœuvres politiciennes par ma participation à cette élection, j’ai décidé de me retirer», a expliqué cette dernière dans l’hebdomadaire.
Elle a également affirmé qu’elle ne prendrait pas part à la campagne pour la présidence LR, dont le premier tour est prévu pour les 3 et 4 décembre prochains. A l’heure actuelle, seules quatre candidatures ont été validées pour ce scrutin : celle du député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, celle du patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, celle du secrétaire général LR Aurélien Pradié et celle du maire d'Orléans (Loiret) Serge Grouard.
Virginie Calmels a conclu son argumentaire en dénonçant un objectif caché par les décideurs politiques de son parti en interne. «Certains tirent les ficelles en coulisses pour installer Eric Ciotti à la tête du parti et proclamer immédiatement Laurent Wauquiez candidat de LR à la présidentielle de 2027. Ma candidature était un grain de sable dans les rouages d’un scénario qui se voulait bien huilé», a déclaré l’ancienne directrice générale d’Endemol monde.
En conflit ouvert avec Laurent Wauquiez depuis 2018
Après avoir critiqué en juin 2018, dans Le Parisien, le président LR de l’époque Laurent Wauquiez, coupable selon elle de «ne pas assez rassembler», Virginie Calmels avait été remerciée de son poste de vice-présidente des Républicains le 17 juin 2018. Depuis, cette dernière n’a pas cessé d’être en conflit ouvert avec l’actuel président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour rappel, la Haute autorité de LR avait rejeté sa candidature à la présidence du parti le 29 août dernier, affirmant que Virginie Calmels n’était pas à jour de sa cotisation au 22 juillet 2022. Cette décision avait finalement été annulée par la justice.
Elle avait ensuite été déboutée de sa demande de report des dates du scrutin, prévu en décembre prochain, afin de lui permettre d’avoir du temps pour faire campagne lors de cette élection.