Gérald Darmanin a annoncé ce jeudi la fermeture de la mosquée salafiste d'Obernai (Bas-Rhin), «dont l’imam prônait dans ses prêches un islamisme radical et des comportements séparatistes». Une mise à l'arrêt qui devrait durer six mois.
Gérald Darmanin s'est félicité ce jeudi sur Twitter de la fermeture de la mosquée d’Obernai (Bas-Rhin), prononcée par la préfecture sur son instruction. Le ministre de l'Intérieur a indiqué que l'imam de ce lieu de culte musulman «prônait dans ses prêches un islamisme radical et des comportements séparatistes».
La mosquée d’Obernai constituait ainsi un lieu facilitant la diffusion d’une idéologie radicale, avec une hostilité évidente envers la société française, la multiplication des propos provocateurs et hostiles aux valeurs républicaines, tout en encourageant les fidèles dans cette vision radicale, avaient auparavant indiqué les autorités.
La fermeture de la mosquée doit durer six mois.
Un imam inquiétant
Toujours selon cette source, l’imam, qui avait rejoint cette mosquée en 2017, était connu pour se livrer à un prosélytisme radical dans le Bas-Rhin depuis une douzaine d’années.
Depuis son arrivée, les autorités estiment qu'il s’est attelé à diffuser un islam salafiste, porteur d’une conception rétrograde de l’islam, hostile à l’Occident et à la société française, dont il rejette les valeurs, en poussant ainsi au repli identitaire et au séparatisme.
Légitimant la polygamie, il appellait à la discrimination à l’encontre des juifs, des homosexuels et des femmes, à l’égard desquelles il justifiait également la violence de leur époux, notamment en cas d’adultère, avait appris CNEWS.
Il légitimait également le recours à la violence envers les caricaturistes et s'est réjoui des attentats, en tenant des propos complotistes à leur sujet, déclarant qu’ils sont «orchestrés par l’État français, islamophobe».
Pour les autorités, ces propos et agissements sont d’autant plus graves que l’imam dispose d’une forte influence auprès de jeunes qui se sont convertis et radicalisés sous son influence, certains ayant quitté la France pour aller étudier dans des écoles coraniques, en Egypte ou au Yémen.
De surcroît, l’ensemble de ces propos et de ces agissements n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque condamnation ou modération de la part du président ou du vice-président de l’association gestionnaire de ce lieu de culte, ou de ses autres membres, qui doivent donc être regardés comme les cautionnant.