Près de deux ans après le vote des élus réunis au Conseil de Paris, le marché aux oiseaux de l'Ile de la Cité fermera définitivement ses portes ce 31 décembre 2022. Les commerçants ont été informés de la nouvelle, a annoncé la municipalité ce lundi 26 septembre.
Jugé obsolète, et remis en cause concernant ses pratiques de détention des animaux, le fameux marché aux oiseaux de l'Ile de la Cité va définitivement tirer sa révérence, comme prévu. La municipalité a annoncé ce lundi la fermeture du site à la fin de l'année.
Marcel Louchet.
Marché aux oiseaux, métro Cité c.1950 #Paris pic.twitter.com/O1hytW65pt— ²⁷²k Paname Paris (@ParisAMDParis) March 16, 2022
Des conditions de détention «inacceptables»
En outre, «une charte en faveur du bien-être animal sur son territoire, s'engageant notamment à faire cesser toute vente d'animaux vivants sur le domaine public», a été adoptée en juillet 2021. Et le marché aux oiseaux, où des oiseaux et autres petits animaux étaient vendus tous les dimanches, était la première cible de celle-ci.
«Il a été constaté depuis plusieurs années» que ce marché, situé place Louis Lépine près du célèbre marché aux fleurs, «était devenu l'épicentre d'un trafic d'oiseaux en Ile-de-France», avait d'ailleurs fait savoir Christophe Najdovski, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la condition animale, en 2021.
Selon lui, les conditions de détention des oiseaux étaient «inacceptables au regard des conditions de bien-être des animaux requises aujourd'hui». A l'époque, un vœu adopté par le Conseil de Paris le 3 février 2021 avait même acté le principe de la fermeture définitive de ce marché.
Un nouveau vote au Conseil de Paris
Il en faudra pourtant encore un autre, lors du Conseil de Paris de novembre 2022, pour acter, non pas le principe, mais cette fois-ci la fermeture pure et simple du lieu.
Les dix derniers commerçants encore présents sur ce site ont été informés de la date de fermeture, a précisé la municipalité, qui «leur a formulé une proposition d'accompagnement» et ajoute qu'«une majorité d'entre eux» a déjà «commencé à diversifier leur activité».
Ces derniers mois, plusieurs associations de défense animale, dont Paris Animaux Zoopolis (PAZ), avaient manifesté pour dénoncer les conditions de détention de ces oiseaux. Une pétition avait même été lancée, conduisant en décembre dernier à la saisie par la police d'une dizaine de chardonnerets élégants, victimes d'un trafic de haut-vol.