La France Insoumise (LFI) tient ce jeudi 22 et vendredi 23 septembre ses journées parlementaires à l’Assemblée nationale, alors que le mouvement est sous le feu des projecteurs à la suite des derniers rebondissements dans l'affaire Adrien Quatennens.
Les Insoumis ne bousculent pas leur calendrier malgré la polémique. Le coup d’envoi de la première journée parlementaire du parti doit être donné par Mathilde Panot à 9h30, ce jeudi matin. La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale reviendra alors sur le parcours de la Nupes lors des dernières élections avec le thème «La Nupes en ordre de bataille pour gagner». Cela pourrait également être l’occasion pour mettre sur la table le fonctionnement interne du mouvement.
Alors que depuis les élections législatives, plusieurs Insoumis ont fait l’objet d’accusations de violences sexistes et sexuelles par leur partenaire ou ex-partenaire, le parti compte intégrer une formation sur cette problématique en collaboration avec le groupe Egea lors de cette première journée parlementaire.
Demain, lors de la deuxième journée, deux rendez-vous sont attendus. Le premier concernera notamment la marche du 16 octobre prochain contre la vie chère et l’inaction climatique.
Sur son site internet, la France insoumise estime que «les prix explosent et les fins de mois sont de plus en plus difficiles. Mais le pouvoir macroniste refuse d’augmenter les salaires, de geler les loyers ou de bloquer les prix face à la vie chère».
L'extrême droite et le social au coeur du débat
«Pire encore, il prévoit de nouvelles attaques contre le régime des retraites et l’assurance-chômage et organise la destruction des services publics, notamment ceux de l’éducation et de la santé», a ajouté le parti mélenchoniste.
Ce premier rendez-vous, destiné aux parlementaires et animé par les députés Danièle Obono et Manuel Bompard, sera l’occasion pour les Insoumis de s’organiser avant la tenue de l’événement.
Pour le deuxième rendez-vous, les députés Clémentine Autain et Alexis Corbière animeront ensemble un atelier portant sur la stratégie parlementaire à adapter face à l’extrême droite.
«Ma conviction, c’est qu’il faut reprendre langue avec le monde populaire des zones périurbaines, mais pas au prix d’un discours de droite. Et qu’il faut parler davantage du travail, mais pas avec de vieux discours, ni dans l’espoir de contourner le racisme de l’extrême droite», a noté Clémentine Autain dans un blog datant du 19 septembre.
«Notre gauche est sur-représentée dans les espaces métropolitains quand l’extrême droite l’est dans les mêmes proportions à l’intérieur des petites communes», a-t-elle reconnu.
Un mouvement englué dans l'affaire Adrien Quatennens
Ces dernières semaines, les partisans de Jean-Luc Mélenchon ont été englués dans l’affaire Adrien Quatennens et le parti a dû essuyer un feu roulant de critiques. Le député a lui-même avoué avoir été l’auteur de violences à l’encontre de sa femme et notamment «une gifle».
«Je l’ai donnée alors que cela ne me ressemble pas et cela ne s’est jamais reproduit. J’ai profondément regretté ce geste et je m’en suis alors beaucoup excusé», a reconnu Adrien Quatennens sur les réseaux sociaux en annonçant sa mise en retrait de ses fonctions de coordinateur de la France insoumise.
Dans la foulée, Jean-Luc Mélenchon avait alors salué «le courage» et «la dignité» de son député. Une réaction qui a créé la polémique. L’insoumis en chef avait donc tenté de rectifier le tir en affirmant qu’une «gifle est inacceptable dans tous les cas. Adrien assume. C’est bien».
De son côté, dans un communiqué, le mouvement a réitéré «son engagement sans failles dans la lutte contre les violences faites aux femmes » et a rappelé «l’existence en son sein d’un comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles toujours disponible pour écouter la parole des femmes».