Pour faire face à la crise énergétique, et à la hausse des prix de l'électricité et du gaz qui en découle, l’université de Strasbourg a annoncé qu'elle fermerait ses portes durant deux semaines supplémentaires cet hiver.
Des vacances prolongées et du distanciel en plus pour les étudiants strasbourgeois cet hiver. C’est la parade trouvée par la direction de l’Université de Strasbourg (Bas-Rhin), afin de pallier la hausse des prix de l’énergie.
Dans ce contexte, les bâtiments universitaires seront fermés quinze jours de plus par rapport au calendrier initial. Une mesure s'inscrivant dans un plan de sobriété énergétique plus global, peut-on lire dans un communiqué de presse mis en ligne ce lundi.
«Les évolutions récentes confirment cette importante tendance haussière tant pour le gaz que pour l’électricité. Cela aura inévitablement des conséquences sur notre facture énergétique», se défend Michel Deneken, le président de l'université, cité par France3.
Ce dernier explique ainsi que la facture énergétique de l’établissement avait doublé, passant de 10 à 20 millions d’euros, sur un budget total de 600 millions.
Le surcoût répercuté sur les étudiants, dénoncent les syndicats
Concrètement, la rentrée de janvier se fera donc le 9 et non le 2. Puis, au moment des congés scolaires de février, la reprise se fera une semaine en distanciel. Dans le même temps, l'Université s’engage à limiter l'usage du chauffage et de maintenir la température à 19 °C, suivant les objectifs définis par le gouvernement.
L'annonce soudaine de la fermeture des bâtiments durant deux semaines de plus cet hiver a cependant surpris le personnel et les étudiants.
Les syndicats de professeurs, des personnels administratifs, techniques et des bibliothèques n’ont pas manqué de vite réagir. Dans un communiqué, ils déplorent le manque de concertation et les risques que pourraient faire peser cette fermeture sur les personnels et les étudiants.
Le télétravail, avancent-ils, est ainsi mal vécu par nombre d'étudiants mais aussi par certains enseignants car il peut être source de grandes souffrance et d'isolement. Et si les étudiants ne se rendent pas à l’université, en restant à domicile, ce sont eux qui vont devoir régler le surcoût du chauffage.