René, le fils d'Angèle Houin, la retraitée de 89 ans violemment agressée fin août à Cannes par trois adolescents, a rencontré, ce jeudi, le père d'un des agresseurs sur le plateau de TPMP sur C8. Il lui a dit que son fils était «un tueur».
Près de trois semaines après la violente agression subie par une retraitée de 89 ans, devant chez elle à Cannes (Alpes-Maritimes), le fils de la victime, René, a fait face, jeudi soir sur C8, à Bouchaïb, le père de l’un des mineurs ayant porté les coups.
René, expliquant dans un premier temps que sa mère, Angèle, «va très mal», souffrant du «contrecoup» de la violence dont elle a été victime et devant encore «passer des examens de la tête», a affirmé au père d’un des accusés : «C’est un tueur votre fils».
"C'est un tueur votre fils"
Ému aux larmes, René, le fils de la mamie agressée à Cannes, fait face au père de l'agresseur #TPMP pic.twitter.com/xrkFw7fZin— TPMP (@TPMP) September 15, 2022
Le père du suspect a de son côté présenté à plusieurs reprises ses excuses, se disant «désolé», estimant qu’il s’agit d’une «catastrophe». Il a expliqué qu’il souffrait depuis des agissements de son fils et ne pas savoir comment faire pour rattraper son geste. «Il a fait sa connerie en une fraction de seconde, je ne sais pas, je ne le défends pas. Maintenant il est dans une prison pour enfants, bien fait pour lui», a-t-il dit.
Une agression violente et des réactions fortes
Pour rappel, le 29 août dernier, Angèle Houin, 89 ans, avait été attaquée alors qu’elle rentrait chez elle, après des courses. Trois jeunes de 14 à 15 ans s’en étaient ainsi pris à elle, un la frappant violemment, le second lui arrachant son porte-monnaie et le troisième filmant la scène.
Il semblerait que l’une des familles a d’abord tenté de créer un faux alibi pour innocenter l’un des suspects, tandis qu’une somme d’argent aurait également été proposée à la dame pour qu’elle retire sa plainte. Le versement d'une somme a toutefois été contesté par le fils de la victime lui-même ce jeudi dans TPMP. Les trois agresseurs doivent quoi qu'il en soit être jugés le 30 novembre prochain pour ces faits. Ils ont, dans cette attente, été placés en centre éducatif fermé.
En réaction à cette attaque, le maire de Cannes, David Lisnard, avait écrit au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour lui demander de suspendre le versement des aides sociales touchées par les familles des accusés. Leur expulsion des logements sociaux qu’elles occupent avait également été demandée.
Le maire Les Républicains avait également estimé que les trois mineurs devaient être «des justiciables à part entière», sans excuse de minorité.