Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a déployé une vaste opération anti-crack ce mardi 13 septembre, dans le nord-est de la capitale.
Résoudre le fléau du crack dans la capitale. Ce mardi, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a ordonné le déploiement de plusieurs centaines de policiers, dans le square Forceval, qui sépare le quartier de la porte de la Villette (19e arrondissement) des communes de Pantin et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), où sont regroupés des consommateurs de crack, dans le nord-est de Paris.
«Depuis mon arrivée, et singulièrement depuis le 4 août, j'ai souhaité accentuer le volet répressif sur ce lieu», a expliqué le successeur de Didier Lallement, alors que 150 consommateurs étaient regroupés dans des abris de fortune.
En poste depuis un peu plus d'un mois, Laurent Nuñez entend honorer la requête de son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Ce dernier lui avait en effet demandé «de régler d'ici un an la situation dramatique du crack à Paris», lors de sa prise de fonction à la mi-juillet.
Une opération coup de poing
Et quoi de mieux qu'une opération coup de poing, pour montrer sa motivation à remplir sa mission. Vers 13h ce mardi, plus de 450 policiers, CRS et des agents des services de lutte contre l'immigration irrégulière sont arrivés dans le square.
Une quinzaine «d'infractions de droit commun» ont été relevées, d'après le bilan provisoire communiqué par le préfet Nuñez qui a également indiqué qu'un «certain nombre de personnes vont être placées en garde à vue», à l'issue des interpellations.
Contactée, la préfecture de police de Paris confirme que les effectifs policiers ont été renforcés depuis le 4 août, avec «plus de 200 policiers engagés quotidiennement» sur le terrain.
Une présence policière renforcée
«Nous avons renforcé de manière significative la présence policière sur les secteurs de la place Auguste Baron, de la Porte de la Villette, et autour des stations Corentin Cariou, Stalingrad, ainsi qu'à Aubervilliers et Pantin (93), dans le quartiers des Quatre Chemins», a ainsi fait savoir la PP.
Depuis cette date, 3.992 personnes ont été contrôlées pour des faits liés au trafic ou à la consommation de crack. Parmi elles, 174 personnes ont été interpellées pour «infraction à la législation sur les stupéfiants», «violences volontaires», «vente à la sauvette» ou «recel de vols».
En complément, 219 personnes ont également fait l'objet de contrôles dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière, assure la PP, qui annoncé que 23 étrangers avaient reçu une OQTF (Obligation de quitter le territoire français).