Les 3 et 4 décembre prochain, les adhérents des Républicains seront appelés aux urnes pour choisir le nouveau président de leur parti. Trois figures de la droite sont officiellement candidates : Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié.
Qui sera le nouveau patron des Républicains ? Le parti a annoncé, jeudi 3 novembre, les trois candidats ayant réuni suffisamment de parrainages pour se présenter devant les adhérents les 3 et 4 décembre prochains. Il s'agit d'Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié.
Eric Ciotti
Finaliste surprise de la primaire des Républicains en 2021, remportée par Valérie Pécresse, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a été le premier à officialiser sa candidature à la présidence du parti. Il en est aujourd'hui le favori.
Représentant une ligne radicale chez les LR, Eric Ciotti porte un discours musclé sur la sécurité et l’immigration. Il souhaite également redonner à son parti une dynamique immédiate en désignant rapidement un candidat pour la présidentielle.
Le député soutient une candidature de Laurent Wauquiez pour 2027 et souhaite qu'elle soit officialisée dès 2023. Le patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes lui a rendu la pareille, en lui offrant son soutien dans cette élection interne.
Bruno Retailleau
Patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau représente l'aile conservatrice et libérale de LR. S'il entend rassembler sa famille politique, il promet aussi de «tout changer» pour «créer un nouveau parti».
«Après trois échecs à trois présidentielles, il n'y a pas de fatalité. La condition est de tout changer, pas seulement les visages, pas seulement le nom du parti» mais de «tout bousculer», avait-t-il affirmé au campus de rentrée des jeunes LR.
Soutenu par Gérard Larcher et François-Xavier Bellamy notamment, Bruno Retailleau plaide pour «plus de sécurité», «moins d’impôts» et ne ferme pas sa porte aux électeurs de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour, dont certains sont d’anciens sympathisants des Républicains.
S’il est élu président du parti, Bruno Retailleau a laissé entendre qu’il gardera la tête du groupe au Sénat. Un cumul «pas seulement compatible mais souhaitable» alors que «le Parlement revient au centre du débat public» : c'est selon lui «un gage de cohérence et de clarté».
Aurélien Pradié
Député du Lot, Aurélien Pradié est favorable au fait que le parti «change de nom, de lieu et de message politique».
«Le président des Républicains doit être libre», il n'est «pas là pour chauffer la place de qui que ce soit» en vue de la présidentielle de 2027, avait-il assuré en septembre dernier, en se défendant de viser Eric Ciotti, soutien de Laurent Wauquiez qui affiche déjà ses ambitions pour 2027.
«La reconstruction des Républicains, c'est une tâche à temps plein», considère aussi l'actuel secrétaire général de LR, alors qu'Eric Ciotti est questeur à l'Assemblée nationale et préside la commission d'investiture du parti, et que Bruno Retailleau est à la tête des sénateurs LR, une fonction qu'il entend conserver.
Âgé de 36 ans, Aurélien Pradié fait figure d'outsider. Il compte parmi ses soutiens l’ex-ministre de Jacques Chirac, Michèle Alliot-Marie.