Pas encore débuté mais déjà décrié, le Conseil national de la refondation (CNR), qui doit s’installer le 8 septembre, se fera sous la direction de François Bayrou, qui assurera le rôle de secrétaire général.
Déjà en charge du Haut-Commissariat au Plan, François Bayrou assurera également le secrétariat général du Conseil national de la refondation. L’information a été confirmée ce jeudi par l’intéressé.
«J’ai toujours défendu cette idée selon laquelle il faut trouver des zones de consensus pour faire avancer un certain nombre de diagnostics qui n’avancent jamais», a expliqué François Bayrou à l’AFP. Il s'est dit «prêt à aider par tous les moyens pour garantir la bonne tenue de cette démarche et pour que personne ne se sente instrumentalisé».
Le président du MoDem et proche d’Emmanuel Macron se voit ainsi installé à la tête d’une structure déjà très critiquée, avant même son démarrage. Le but du CNR est en effet de réunir acteurs politiques, syndicats, associations et citoyens autour de plusieurs grands thèmes de réforme sur le long terme. Cinq thèmes ont été avancés : le plein emploi, l’école, la santé, le bien-vieillir et la transition écologique.
Cependant, les responsables des partis d’opposition ont indiqué leur refus de participer à la séance d’ouverture, prévue le 8 septembre à Marcoussis (Essonne). Le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), a lui aussi refusé d’y participer. La critique principale formulée est l’impression de contournement du rôle du Parlement, rendant la manœuvre confuse.
Edouard Philippe, ancien Premier ministre et président du parti Horizons, a lui aussi décliné l’invitation, car en déplacement au Québec pour un congrès sur les villes classées au Patrimoine de l’Unesco (dont fait partie Le Havre, ville qu'il dirige).