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Rentrée scolaire : Pap Ndiaye à l’épreuve du manque de professeurs

Le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, se rend ce mardi dans une cellule de recrutement d'enseignants de l’académie de Créteil, dans un contexte de sous-effectif chez les professeurs, et alors que la rentrée approche.

Premier dossier brûlant à gérer pour Pap Ndiaye. Le nouveau ministre de l’Education doit se rendre aujourd’hui dans un centre de recrutement de l’académie de Créteil (Val-de-Marne), afin d’aborder les problèmes d’effectifs rencontrés par les établissements scolaires.

Les résultats des concours 2022 ont abouti à un résultat sans appel : autour de 4.000 postes de professeurs n’étaient pas pourvu pour cette rentrée de septembre. Une situation critique à laquelle le ministre s’était engagé à répondre, en assurant au début des vacances d’été qu’un enseignant serait bien présent à chaque endroit où il devait y en avoir un.

Pas de quoi rassurer le syndicat SNES-FSU, qui parlait «quasiment d’un état d’urgence». D’autant que cette année, l’objectif affiché par le ministre est de diminuer le nombre d’élèves de primaire par classe. Pap Ndiaye a assuré qu’il passerait sous la moyenne des 21,8 de l’année 2021. Un souhait nécessitant une augmentation du nombre de classe... et donc d’enseignants.

Les enseignants contractuels à la rescousse ?

Pour remplir les trous, alors que l’inquiétude grandit à quelques jours de la rentrée, la solution du recrutement de professeurs contractuels a donc été avancée par le ministre. Il s’agit de personnes n’ayant pas passé ou obtenu le concours, qui sont recrutés en CDD via dossier et entretien (la théorie veut qu’ils soient au moins titulaires d’une licence ou équivalent d’un bac+3, même si des dérogations existent).

Ces enseignants contractuels, qui affichent des profils très variés, reçoivent une rapide formation avant de prendre place face aux élèves. Ce qui pose un problème. «Il est illusoire de penser qu’en quelques jours de formation, on va pouvoir acquérir les bons réflexes, les bons gestes professionnels», a ainsi dénoncé Sophie Vénétitay, secrétaire générale de la SNES-FSU, mardi sur franceinfo. Elle a aussi décrit les démissions «au bout de quelques semaines ou mois parce qu’ils sont lâchés dans la nature».

Pap Ndiaye va donc devoir répondre au défi du recrutement dans l’enseignement national, en passant par la revalorisation du métier d’enseignant. Salaire, conditions de travail, image, les pistes existent pour répondre à la crise des vocations.

Il en sera certainement question ce mardi lors de son déplacement, avant d’aborder la grande concertation autour de l’école, promise par le président Emmanuel Macron durant sa campagne. Celle-ci, qui doit débuter en septembre jusqu’à fin 2022, va mener à de nombreux débats entre le ministre et les professeurs, parents d’élèves, directeurs d’établissements, administratifs, agents locaux, pour aboutir à une réforme de l’éducation.

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