Dans la nuit de jeudi à vendredi, à Vénissieux (Rhône), un policier a été renversé suite à un refus d'obtempérer. L'agent a tiré à huit reprises, tuant le passager et blessant le conducteur, décédé depuis. Selon un communiqué, les policiers ont été remis en liberté.
L'affaire est dans la main de la justice. Vendredi soir, les policiers visés par le refus d'obtempérer de Vénissieux (Rhône), ont été relâchés. Les agents avaient neutralisé le conducteur et le passager du véhicule, qui avait renversé l'un de leur collègue.
Pour rappel, dans la nuit de jeudi à vendredi, deux patrouilles de police ont souhaité procéder au contrôle d'un véhicule signalé comme volé. Mais le conducteur a tenté d'échapper aux forces de l'ordre et a percuté un policier. Les agents ont neutralisé le passager et blessé gravement le conducteur.
Le conducteur Décédé en fin de soirée
Le conducteur, dont le pronostic vital était «très engagé», est finalement décédé vendredi en fin de soirée, «des suites de ses blessures», selon le parquet de Lyon. Il s'agit d'un homme âgé de 26 ans, originaire de la région d'Annecy, déjà condamné neuf fois par la justice. Il faisait l'objet de recherches dans le cadre d'une enquête ouverte pour vols aggravés de véhicules.
Le passager du véhicule, décédé lui aussi, était âgé de 20 ans. Originaire de Lyon, il était connu des services de police, mais son casier judiciaire ne porte mention d'aucune condamnation.
Gérald Darmanin : «Il faut encourager nos policiers et nos gendarmes, qui tous les jours risquent leurs vies, pour rétablir l'ordre républicain», suite au refus d'obtempérer à Venissieux pic.twitter.com/E1kLt5thnE
— CNEWS (@CNEWS) August 19, 2022
Une enquête a été confiée à l'IGPN (la police des polices, ndlr), pour violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Les deux policiers ont vu leur garde à vue être levée en fin d'après-midi, à l'issue des auditions.
Les premiers éléments à disposition du parquet tendent à corroborer la thèse de la légitime défense. Mais celui-ci indique que des expertises complémentaires, avec une reconstitution des faits, seront nécessaires pour faire la lumière sur les événements de la nuit.
Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour «refus d'obtempérer aggravé».