De nombreuses personnalités du paysage politique français ont réagi ce vendredi 12 août à l'attaque subie par l'écrivain Salman Rushdie, poignardé dans l'Etat de New York.
L'agression de l'auteur britannique Salman Rushdie, poignardé ce vendredi dans l'Etat de New York, a fait réagir la classe politique française. Alors que l'état de l'écrivain s'améliore (son agent a assuré samedi qu'il n'était plus sous assistance respiratoire et qu'il était capable de parler), la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée, Aurore Bergé, l'a notamment décrit dans un tweet comme «l'expression même de la liberté». «Il en est le visage, la voix, l'interprète» malgré «les menaces incessantes», écrit-elle.
Aurore Bergé fait ici référence à la fatwa prononcée par l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny contre Salman Rushdie, en 1989. L'auteur en a été la cible après la publication de son livre «Les Versets sataniques», considéré comme blasphématoire.
Il est l'expression même de la liberté, il en est le visage, la voix, l'interprète.
Depuis 30 ans, il continue de s'exprimer malgré la fatwa qui pèse sur lui et les menaces incessantes.
Tous les démocrates, tous les épris de liberté et d'esprit critique pensent à Salman Rushdie. pic.twitter.com/561YVFjS1s— Aurore Bergé (@auroreberge) August 12, 2022
Aujourd'hui à New York, c'est un symbole mondial de la résistance face au totalitarisme islamiste qui a été attaqué. Souhaitons que les nouvelles de l'hôpital soient rassurantes et que Salman Rushdie puisse poursuivre son combat, notre combat, pour la liberté d'expression.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) August 12, 2022
De son côté Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a estimé qu'en agressant l'auteur britannique, l'assaillant, dont l'identité n'a pas immédiatement été révélée, s'est attaqué à «un symbole de la résistance face au totalitarisme islamiste».
L'ignoble agression contre Salman Rushdie est inacceptable. Les fanatiques religieux qui ont lancé une fatwa contre lui en portent sans doute la responsabilité. La liberté d'expression, et donc celle de critiquer toutes les religions, n'est pas négociable. https://t.co/Lp8N71LeGJ
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) August 12, 2022
Grave et intolérable. Toute ma solidarité à Salman Rushdie. La liberté d'expression ne peut tolérer ni menaces ni violences. https://t.co/xK88mjUJjM
— Boris VALLAUD (@BorisVallaud) August 12, 2022
Mes pensées vont ce soir à @SalmanRushdie victime d’une attaque à #NYC. Lors de nos 2 rencontres j’ai été frappé par sa sérénité et sa confiance en l’avenir. Sa lutte contre le fanatisme est un exemple et montre qu’elle doit être notre exigence et vigilance face à l’obscurantisme pic.twitter.com/r8itffIBTk
— Jean ROTTNER (@JeanROTTNER) August 12, 2022
Dans les rangs de La France insoumise, Alexis Corbière a déclaré que «les fanatiques religieux qui ont lancé une fatwa» contre Salman Rushdie «portent sans doute la responsabilité» de cette agression.
Fabien Roussel, le leader communiste, a déploré que l'écrivain ait été «poignardé par la haine islamiste», tandis qu'au parti socialiste, Boris Vallaud condamnait une attaque «grave et intolérable»
«C'est la liberté qui est attaquée», a aussi regretté Julien Bayou, président du groupe écologiste à l'Assemblée. Le président Les Républicains de la région Grand-Est, Jean Rottner, s'est joint à l'indignation générale en érigeant la «lutte contre le fanatisme» menée par Salman Rushdie au rang d'«exemple».