Invité ce mardi 2 aôut dans La Matinale, Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône, est revenu sur la taxe des superprofits qui a été rejeté ce lundi par le Sénat.
Le député LFI de la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard était l'invité de La Matinale ce mardi. Interrogé sur le projet de budget rectificatif, où l'idée d'une taxe sur les «superprofits» a été rejetée à majorité par les sénateurs lundi, il a estimé qu'elle était aujourd'hui «indispensable», et surtout «une mesure de justice sociale».
«Quand vous avez des grandes entreprises pétrolières, comme c’est le cas pour TotalEnergies, qui fait sur le premier semestre de l’année 2022 environ 18 milliards d’euros de profits réajustés, tout le monde comprendra qu’à partir de ce moment-là, on ne peut pas demander aux Français de se serrer la ceinture et dire que les grandes entreprises ne contribuent pas à la solidarité nationale», a estimé Manuel Bompard.
«Il me semble que mettre en place une taxe sur les superprofits est une mesure de justice fiscale. Néanmoins, Bruno Le Maire et le gouvernement ont tendance à faire une sorte d’amalgame dès la proposition en disant «vous voulez augmenter les impôts»», a-t-il ajouté.
Manuel Bompard a fustigé «le double discours et une manipulation de la réalité». «Nous ne proposons pas d’augmenter les impôts des classes populaires ou moyennes (…) Une taxe sur les superprofits est indispensable aujourd’hui, c’est mis en place dans d’autres pays en Europe, comme en Italie et en Espagne par exemple», a-t-il expliqué.
«Pourquoi la France serait le seul pays dans lequel on ne serait pas en mesure de dire que face à une situation d’urgence, il faut mettre à contribution celles et ceux qui en profitent ?», s’est-il interrogé.
«Emmanuel Macron avait parlé de «profiteurs de crise». Si l’on reconnaît l’existence de ceux-ci, la moindre des choses serait de les mettre à contribution», a-t-il conclu.