Le 31 juillet 1982, 53 personnes avaient péri dans l'incendie du car qui les emmenait en colonie de vacances, après une collision avec plusieurs véhicules sur l'autoroute A6 à Beaune (Côte-d'Or). Ce samedi, comme chaque année, une commémoration se tiendra sur les lieux du drame.
L'accident de la route le plus meurtrier qu'ait connu la France. Le 31 juillet 1982, vers 2h du matin sur l’autoroute A6, 53 personnes, dont 46 enfants, avaient perdu la vie à Beaune (Côte-d'Or).
Depuis le drame, une commémoration est organisée tous les ans pour rendre hommage aux victimes. Cette année, quarante ans après la tragédie, elle revêtira une émotion particulière. La cérémonie civile en mémoire aux victimes aura ainsi lieu ce samedi à 11h30 sur les lieux de l'accident, au mémorial PK 313, a précisé à CNEWS la mairie de Beaune. Elle sera suivie d'une messe, célébrée en l’église de Merceuil à 10h45, a ajouté la municipalité. De plus, une délégation de Crépy-en-Valois (Oise), d'où étaient originaires les victimes, fera le déplacement.
Le mémorial PK 313 - situé au kilomètre 313 - est le lieu où s’était produite la collision en pleine nuit, puis l’incendie, de deux autocars et trois voitures, à la suite d’un ralentissement à l’approche de «l’entonnoir de Beaune», ou la chaussée se rétrécissait de trois à deux voies.
46 enfants de 19 familles défavorisées
Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1982, 53 personnes avaient ainsi péri, toutes carbonisées, dont 46 enfants de 19 familles défavorisées de Crépy-en-Valois (Oise) et des environs, qui partaient en colonie de vacances.
Deux cars se suivaient de près sur l'autoroute A6 en direction de Lyon, à destination d'Aussois (Savoie). Soudain, lors d'un ralentissement, deux voitures s'étaient rabattues et s'étaient intercalées entre les deux cars. Le second avait alors percuté la deuxième voiture, qui elle-même poussa la première sur le car de tête. Sous le choc, le réservoir d'essence d'une des voitures s'était éventré et son contenu s'était répandu sous les véhicules avant de s'embraser. Les deux cars et quatre voitures avaient alors pris feu.
Dans le premier car, les deux chauffeurs et les moniteurs avaient réussi à évacuer les enfants. Mais une voiture encastrée dans le second bloquait la porte de sortie latérale. Deux moniteurs, qui seront sérieusement brûlés, parvenaient à faire sortir quinze enfants par l'arrière, mais les 46 autres, âgés de 6 à 15 ans, deux chauffeurs et deux moniteurs restaient coincés dans le brasier et périssaient carbonisés, ainsi que cinq personnes, dont deux enfants en bas âge, dans les voitures.
Le chauffeur d’un des cars, Antoine Alu, à qui on reprochait une faute de conduite, et le transporteur des enfants, Jean Bouttaz, poursuivi pour l’état défectueux du système de freinage d’un de ses véhicules, avaient été condamnés en première instance, puis en appel, à des peines de prison avec sursis et des amendes.