La France a enregistré une croissance de 0,5 % au 2e trimestre, selon l'Insee. Un résultat plus fort qu’attendu par l’institut qui tablait sur un impact plus important de l’inflation.
Les nuages de la récession sont dissipés : après un premier trimestre où le PIB s'était replié de 0,2 % et des anticipations de faible rebond au deuxième, la France a enregistré une nette croissance de 0,5 % au printemps.
Cette première estimation du produit intérieur brut (PIB) publiée vendredi par l'Insee devra certes être confirmée fin août.
Mais alors que la croissance au deuxième trimestre était attendue à 0,2 % par la Banque de France et à 0,25 % par l'Institut national de la statistique, elle s'est finalement établie à 0,5 % par rapport au premier trimestre.
Les exportations en hausse
La bonne tenue de l'économie française au deuxième trimestre s'explique par une contribution nettement positive du commerce extérieur à la croissance.
Selon cette première estimation des comptes nationaux, les importations ont reculé de 0,6 % au deuxième trimestre, tandis que les exportations ont bondi de 0,8 %.
«La baisse des importations signifie que la hausse de la demande globale (extérieure et intérieure) ce trimestre a été satisfaite par une hausse de la production et non par une hausse des importations, et c’est en ce sens qu’elle contribue à la croissance du PIB», a expliqué l'Insee.
Quant à la consommation, traditionnel moteur de l'économie française, elle reste négative pour les achats de biens (-1,3 %), mais les achats de services repartent nettement à la hausse (+1,5 %). Deux tendances contradictoires qui aboutissent à un recul global de 0,2 % de la consommation des ménages au deuxième trimestre.
«La consommation de biens et services sur le territoire est notamment soutenue par les dépenses des voyageurs étrangers en France», a déclaré l'Insee.