Les habitants de Rouen vont retrouver ce jeudi la statue équestre de Napoléon devant leur mairie, après deux ans d’absence et une polémique sur son retour.
Un retour attendu. Après deux ans d’absence, pour sa restauration, la statue équestre de Napoléon doit être réinstallée ce jeudi matin sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Rouen. Malgré la polémique, provoquée par le maire socialiste de la commune Nicolas Mayer-Rossignol, l’œuvre va donc bien reprendre sa place.
En effet, alors que la statue avait été retirée de son socle, l’élu avait suggéré la possibilité de ne plus la revoir à cette place centrale, mais ailleurs, dans un lieu moins visible. En remplacement, une œuvre représentant une figure féminine, comme Gisèle Halimi, s’y serait installée. De nombreux habitants et commentateurs s’en étaient alors insurgés, y voyant une remise en cause de l’héritage napoléonien, une volonté de déconstruire l’Histoire et l’identité française ou encore un symbole de la «cancel culture».
Finalement, une consultation avait été organisée par la municipalité, à l’issue de laquelle 68 % des 4.080 participants s’étaient prononcés pour un retour de Napoléon devant l’Hôtel de Ville.
Désormais restaurée, la sculpture de 7 tonnes et 5 mètres de haut va retrouver son socle (lui aussi mesurant 5 mètres et dont les ornements ont également été nettoyés et repris).
L’opposition locale a regretté qu’aucune cérémonie ou fête particulière n’ait été organisée pour l’occasion, ce qu’a reconnu le maire au Figaro. Il l’a expliqué par la date de ce retour, fin juillet.