A Paris, un mouvement social des maîtres-nageurs et agents techniques continue de perturber l'ouverture des piscines municipales, alors qu'un préavis de grève a été déposé pour toutes les vacances scolaires. Que réclament-ils ?
Depuis plusieurs mois, les maîtres-nageurs, agents de la Ville de Paris, sont mobilisés. Et pour frapper fort, ils ont décidé de déposer un préavis de grève, qui court jusqu'à la fin de l'été, et qui pourrait même être reconduit à la rentrée s'ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent.
Compenser la hausse du temps de travail
«Malgré nos appels répétés à la négociation, malgré des mois de mobilisations, la Ville – en l'occurrence notre direction – reste sourde aux revendications des agents», avait ainsi expliqué la CGT dans un communiqué.
Selon le syndicat, «le travail en roulement devrait être davantage valorisé pour les agents des stades et gymnases» et «la toxicité de l'environnement de travail est niée pour les agents des piscines et des bassins-écoles».
Les agents protestent surtout contre la réforme du temps de travail appliquée à Paris comme partout, et qui a mis fin aux situations dérogatoires, imposant les 35 heures hebdomadaires aux agents de la Ville de Paris depuis le 1er janvier.
«Sur les piscines et gymnases, on nous impose 43 heures de plus par an sans contrepartie», avait d'ailleurs souligné fin juin Voussad Challal, maître-nageur et délégué CGT, réclamant des «contreparties qui peuvent être largement trouvées en jouant sur des heures de sport» pour les agents.
Dans un communiqué diffusé ce jeudi, ils réclament en effet «la création d'un crédit temps pédagogique afin de compenser la hausse du temps de travail», et prévoient de déposer un nouveau préavis à la rentrée.
«La CGT peut dès maintenant annoncer qu'un nouveau préavis couvrira les agents grévistes à la rentrée de septembre», peut-on lire dans le communiqué, qui fait état de plusieurs revendications : «un temps dédié aux Paris Sports Vacances et 1h17 de préparation physique par semaine pour les éducateurs» ou encore «un temps de préparation physique».
Les piscines parisiennes tout de même accessibles
Ce jeudi 28 juillet, 15 des 42 piscines municipales étaient fermées, dont certaines le sont depuis de longs mois à l'instar de la piscine Château-Landon (10e).
A noter également que 5 piscines, «gérées en délégation de service public par la société Récréa», ne sont pas concernés par la grèce et sont «bien ouvertes aux horaires habituels».
Il s'agit de la piscine Suzanne Berlioux, aux Halles (1er), la piscine Joséphine Baker (13e), la piscine de Champerret (17e), la piscine Yvonne Godard (20e) ainsi que la piscine Georges Hermant (19e).