Ce mardi, plusieurs députées de la Nupes ont porté une cravate à la séance de questions au gouvernement, en réponse aux critiques d'Eric Ciotti et d'autres opposants quant à un «relâchement vestimentaire» dans l'hémicycle.
La remarque d'Eric Ciotti a été entendue. Alors que le député des Alpes-Maritimes avait pointé du doigt l'absence de cravate chez les députés de la France insoumise, ce sont leurs collègues qui ont tenu à répondre à l'élu des Républicains.
En effet, une douzaine de députées sont arrivées encravatées au Palais Bourbon.
«Les femmes de notre groupe ont décidé de porter la cravate pour tenir tête à Monsieur Ciotti», a déclaré Clémentine Autain en arrivant, cravate verte autour du cou, avec ses collègues insoumises en séance.
Une obligation «réactionnaire»
L'idée d'imposer le port de la cravate au Palais Bourbon «nous paraît profondément réactionnaire, et fermée pour les femmes puisque c'est un accessoire de mode masculin», a insisté Clémentine Autain, dénonçant une forme de «mépris de classe».
La cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a estimé que derrière la polémique sur la cravate qui agite le Palais Bourbon depuis plusieurs jours se pose «la question de la place des femmes dans l'Assemblée».
Le groupe LFI avait déjà répliqué à Eric Ciotti en soulignant que «l'habit ne fait pas le député».
La présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet est revenue sur la polémique dans une tribune mardi dans Libération, en rappelant que le règlement de l'institution prévoit que «la tenue vestimentaire adoptée par les députés dans l'hémicycle doit rester neutre et s'apparenter à une tenue de ville».