En visite à Yaoundé, au Cameroun, Emmanuel Macron a annoncé de nouvelles mesures mémorielles pour «faire la lumière» sur l'action française dans le pays.
Plus de transparence. A Yaoundé, capitale du Cameroun, le président français Emmanuel Macron a demandé ce mardi à des historiens de «faire la lumière» sur l'action de la France pendant la colonisation et après l'indépendance de ce pays, annonçant l'ouverture «en totalité» des archives françaises sur des «moments douloureux» et «tragiques».
«Je souhaite que nous puissions avoir et lancer ensemble un travail conjoint d'historiens camerounais et français», a proposé le chef de l'Etat, lors d'une conférence de presse avec son homologue camerounais Paul Biya.
une guerre oubliée
Avant l'indépendance du Cameroun en 1960, les autorités françaises ont réprimé dans le sang les militants nationalistes engagés dans la lutte armée contre le colonisateur. Une guerre peu à peu tombée dans l'oubli.
En voyage diplomatique en Afrique jusqu'à jeudi, Emmanuel Macron poursuit sa politique de redéfinition des rapports entre le continent et la France.
Soucieux de rompre avec le passé colonial et de réconcilier les mémoires, le président a plusieurs fois sollicité le travail d'historiens, comme Benjamin Stora, auteur d'un rapport sur les mémoires de la guerre d'Algérie, ou Achille Mbembe, qui avait préparé le sommet Afrique-France de Montpellier.