D’après une étude du Conseil d’analyse économique, publiée jeudi, la remise de 18 centimes a davantage bénéficié aux ménages les plus aisés.
Selon une étude du Conseil d'analyse économique (CAE), publiée ce jeudi 21 juillet, la remise sur les prix du carburant, mesure phare du gouvernement pour atténuer l'impact de l'inflation sur les ménages, est «régressive» et elle a bénéficié en montant absolu davantage aux ménages aisés.
«Le premier constat que l’on peut dresser sur la consommation d’essence est que ce sont les plus aisés qui consomment le plus», a déclaré l'organisme placé auprès de la Première ministre et chargé d'éclairer les choix économiques de l'exécutif. Selon les résultats de l’étude, les 10% de Français aux revenus les plus élevés ont ainsi consommé plus de 200 euros d'essence en juin 2022, contre un peu plus de 100 euros pour les 10% aux revenus les plus faibles.
Malgré une inflation proche des 6% sur un an en juin, le CAE «ne constate pas d'augmentation» du nombre de ménages modestes qui ont affiché un solde négatif sur leur compte courant. «Les gens se serrent la ceinture, ils font attention sur leur compte bancaire pour ne pas être dans le rouge», a commenté Philippe Martin auprès de l'AFP.
Ce samedi 23 juillet, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire a déclaré qu’il était favorable à une augmentation de 18 à 30 centimes de la remise sur le litre des carburants. Tout cela dans un compromis avec les députés Les Républicains qui ont appelé à aller «plus loin». «La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d'euros en septembre et en octobre, puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre», a détaillé le ministre.