Le nombre d’agressions a fortement augmenté à Grenoble, Bordeaux et Lyon, des villes dirigées par des maires écologistes. Les oppositions ont dénoncé une forme d’inaction face aux questions de sécurité.
À Grenoble (Isère), ce jeudi 21 juillet, une commerçante a déclaré qu’elle avait été agressée après avoir vu son magasin pillé par une bande d’individus. Des agressions devenues trop fréquentes pour l’opposition qui a dénoncé l’inaction du maire écologiste Eric Piolle.
«Grenoble est devenue la première ville de France pour les agressions violentes et les vols à la tir pour 1000 habitants. Quand Eric Piolle est arrivé à la tête de la ville en 2014, il a déclaré qu’il ne voulait plus de caméra. Il a refusé l’armement de la police municipale, on a une évolution de la ville qui est extrêmement difficile», a déclaré au micro de CNEWS, Alain Carignon, le président du groupe d’opposition au Conseil municipal de Grenoble.
La veille, à Lyon, ce sont trois policiers en civil qui ont été violemment agressés par une cinquantaine d’individus. Le laxisme des écologistes à la tête de la ville a, là aussi, été dénoncé. «La ville a balancé dans la délinquance et l’ultra-violence à partir du moment où le maire de Lyon n’a plus considéré que les problèmes de sécurité étaient des problèmes fondamentaux. Quand on se bat à la kalachnikov, on s’aperçoit qu’on a franchi bien des étapes», selon l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb.
Le constat est le même à Bordeaux où l’opposition a pointé du doigt une augmentation de 20% du nombre d’agressions physiques dans la ville. «Ce sujet de la sécurité, ça ne les intéresse pas. Ils ne veulent pas s’en saisir et c’est un vrai problème, parce que les Bordelais vivent dans une ville où l’insécurité est grandissante», a témoigné Nicolas Pereira, conseiller municipal de Bordeaux. Selon le ministère de l’Intérieur, ce type de violence est en augmentation. Dans son bilan de l’année 2021, il a fait état d’une hausse des agressions de 12% contre 1% en 2020.