Tout juste nommé, Laurent Nuñez a été décrit par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, comme «le préfet de police en charge des Jeux Olympiques». Une phrase qui montre l'importance que revêt cet événement, qui doit se tenir en juillet 2024.
«Vous serez le préfet de police en charge des JO, et toute la préfecture de police doit être tournée vers cet objectif», a ainsi déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ce jeudi, lors de la cérémonie d'installation de Laurent Nuñez, à la tête de la préfecture de police de Paris.
la «mobilisation générale de toutes les ressources»
Et de poursuivre : «l'organisation prochaine de la Coupe du monde de rugby [en 2023, ndlr] et des Jeux olympiques et paralympiques constituent des enjeux majeurs et je vous demande dès aujourd'hui de veiller à la mobilisation générale de toutes les ressources de la préfecture de police».
Pas question en effet de revivre le fameux «fiasco» de l'organisation de la finale de la Coupe de la Ligue, et ce, alors que 13 millions de billets doivent être mis en vente dans le cadre de cet événement majeur organisé dans la région parisienne.
Le nouveau préfet de police – souvent présenté comme étant le premier flic de France – va devoir faire entendre sa voix face aux envies de grandeur des organisateurs, qui ont déjà annoncé une cérémonie d'ouverture à ciel ouvert, et qui plus est, sur la Seine.
250.000 ou 2 millions de personnes attendues ?
A l'automne déjà, les discussions concernant le nombre de personnes qui pourraient participer à cette cérémonie d'ouverture allaient bon train, oscillant entre «2 millions de personnes attendues» côté organisation et «250.000 personnes maximum» côté police.
Car si d'un côté, les organisateurs des JO et la maire de Paris souhaitent marquer les esprits avec une «fête populaire», selon les mots d'Anne Hidalgo, l'idée de faire défiler toutes les délégations sur des embarcations en plein Paris soulève de l'autre «de nombreuses questions en termes de sécurité».
En novembre dernier, le Premier ministre de l'époque, Jean Castex, avait d'ailleurs demandé au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de lui faire des propositions sur la sécurisation de la cérémonie «d'ici à la fin de l'année». Un délai dépassé donc.
En attendant, Didier Lallement – qui a définitivement quitté ses fonctions ce lundi – est quant à lui bien content d'avoir refilé le bébé à Laurent Nuñez. Il est d'ailleurs certain que ce dernier, spécialiste de l'antiterrorisme et de la sécurité intérieure en France, a été choisi pour être l'homme de situation.