Organisée par l’association Stop Homophobie, la première marche des Fiertés Rurales en France se tiendra ce samedi 16 juillet à 14h à Chenevelles, dans la Vienne. Cette manifestation «est ouverte à tous, personnes LGBT+ ou non».
Une première dans nos campagnes. Ce samedi 16 juillet, le petit village français de Chenevelles, dans la Vienne, accueillera la première gay pride rurale de France à partir de 14h.
Organisé par l’association STOP Homophobie, cet évènement est ouvert à toutes et à tous, «personnes LGBT+ ou non», précisent les organisateurs. Cette manifestation est également soutenue par l’association des maires ruraux de France qui a signé collectivement, par la même occasion, une charte de l’inclusion.
«Nous souhaitons associer les jeunes et moins jeunes à l’évènement, notamment en invitant des intervenants de tous âges. L’évènement est prioritairement organisé pour les personnes résidant dans les environs de Chenevelles», peut-on lire sur la page Facebook dédiée à cet évènement.
«Des personnes de toute la France seront toutefois amenées à être présentes le jour de l’évènement, notamment les militants d’associations LGBT+ issus des différentes régions», ajoute-t-on.
Deux candidats de la saison 15 de l’émission «l’Amour est dans le Pré», Mathieu et Alexandre, sont d’ailleurs parrains de l’évènement.
Tracteurs, charrettes et fanfare vont accompagner les manifestants lors de cette marche des Fiertés Rurales de plus de six kilomètres. Un dîner et une soirée avec un DJ font aussi partie du programme pour clore l’évènement.
La campagne, «un milieu fermé et homophobe» ?
Avant la tenue de cette marche, une page Facebook nommée «Agriculteur et gay et alors ?» a été créée afin d’encourager les agriculteurs gays à assumer leur homosexualité.
Dans les colonnes du Parisien, Pierre, éleveur laitier âgé de 35 ans en Mayenne, pacsé à un homme et lanceur de cette page Facebook, indique qu’à travers cette initiative, il veut permettre aux agriculteurs gays de «sortir du placard».
«Souvent, je leur dis de vivre dans la lumière. Si on décide un jour que la vie peut être belle, elle peut le devenir», a-t-il expliqué à nos confrères.
Le jeune homme sera également présent lors de ce défilé. «Je serai là pour montrer que j’existe, que je suis quelqu’un de lambda, qui a un conjoint et qui vit normalement», a-t-il dit.
Pierre affirme avoir mis du temps pour annoncer son homosexualité à son entourage. Dans le milieu rural, il est extrêmement compliqué d’assumer publiquement son amour pour une personne du même genre.
«Autour de moi, j’ai senti que j’étais stigmatisé. Certains prenaient leurs distances, glisse-t-il. Le milieu agricole étant très fermé sur ces questions, j’ai aussi eu du mal à avoir certaines autorisations bancaires. J’ai eu des refus inexpliqués», a-t-il raconté.