Selon un sondage de l'Institut CSA pour CNEWS, plus de sept Français sur dix (72 %) souhaitent que les étrangers condamnés en France pour des crimes et délits exécutent leur peine dans leur pays d'origine. Une mesure évoquée récemment dans la presse par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Ils veulent les voir repartir. Selon un sondage de l'Institut CSA pour CNEWS, dévoilé ce mercredi 13 juillet, 72 % des Français souhaitent que les étrangers condamnés en France pour des crimes et délits exécutent leur peine dans leur pays d'origine.
Cette mesure avait été évoquée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui affichait samedi dans un entretien au Monde sa volonté d'expulser «tout étranger» ayant «commis des actes graves».
Dans le détail, à la question «faut-il que les étrangers condamnés en France pour des crimes et délits exécutent leur peine dans leur pays d'origine ?», 44 % des personnes interrogées répondent «oui, tout à fait», 28 % «oui, plutôt»,17 % «non, plutôt pas» et 10% «non, pas du tout». A noter que 1 % des sondés ne se prononcent pas.
une hausse de six points en un an
Quelle que soit la sensibilité politique des personnes interrogées, la mesure semble remporter l'adhésion. Une majorité d'électeurs de gauche (58 %) et de droite (86 %) y sont en effet favorables.
Le sondage montre cependant des disparités à l'intérieur des familles politiques. Les électeurs de la France insoumise sont ainsi 61 % à vouloir expulser les condamnés étrangers contre 53 % pour le Parti socialiste. A droite, 83 % des sympathisants des Républicains y sont favorables, contre 94 % des proches du RN et «seulement» 78 % de Reconquête. Les soutiens de la majorité présidentielle sont eux 69 % à soutenir cette mesure.
L'an dernier, dans un sondage similaire réalisé par l'Institut CSA pour CNEWS, seulement 66 % des Français étaient favorables à une telle mesure, soit six points de moins qu'aujourd'hui.
En mai dernier, un rapport du Sénat avait pointé un droit des étrangers «illisible et incompréhensible», notamment en matière d'expulsions. Auprès du Monde, Gérald Darmanin s'est dit prêt à «réfléchir aux conclusions de l’excellent rapport» du LR François-Noël Buffet. Une prise de position et des déclarations interprétées comme une main tendue à la droite, alors que le parti présidentielle est en quête d'alliances à l'Assemblée nationale.