André Santini, maire d'Issy-les-Moulineaux, a été visé vendredi 1er juillet par deux plaintes déposées par deux employés de la mairie pour «agression sexuelle» ainsi que «harcèlement sexuel». Une enquête a été ouverte ce mardi 5 juillet.
Depuis ce vendredi 1er juillet, le maire historique d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), André Santini, est visé par deux plaintes de deux employés de la mairie pour «agression sexuelle» et «harcèlement sexuel et moral», a appris l'AFP auprès du parquet de Nanterre.
Son ancien chef de cabinet et un ancien huissier accusent André Santini de harcèlement et d'agressions sexuelles, des faits datant notamment de 2021 et allant jusqu'à mai 2022, selon nos confrères du Monde. Ces deux plaintes visant l'élu âgé de 81 ans, ont été déposées devant le parquet de Nanterre et étaient «actuellement à l'étude» vendredi selon le parquet.
Une enquête a finalement été ouverte ce mardi 5 juillet par le parquet de Nanterre après ces plaintes. Elle a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a précisé le parquet, sollicité par l'AFP, qui n'a pas «qualifié les faits à ce stade».
Des faits datant de 2021 et 2022
Ancien secrétaire d'État à la fonction publique (2007-2009) et ex-député, André Santini (1988-2017) est maire UDI d'Issy-les-Moulineaux, une ville de près de 70.000 habitants du sud-ouest parisien, depuis 1980. Il est également vice-président du Grand Paris et patron du Syndicat des eaux d'Ile-de-France depuis 1983.
«Je connais Monsieur Santini depuis dix-sept ans, on n'a jamais eu aucune plainte déposée contre lui sur les comportements qu'on lui impute», a indiqué à l'AFP l'avocat du maire, Maître Marc Bellanger, précisant n'avoir pas connaissance du détail des accusations.
«Je nie avoir eu le moindre comportement décrit»
«Je pense qu'il s'agit d'une campagne de vengeance de ces agents vis-à-vis du maire, avec qui il y a un contentieux. Ils ne sont pas contents de leur situation administrative et ont déposé plainte», a poursuivi Me Bellanger.
L’accusé a lui, même répondu au Monde : «Je nie naturellement avoir eu le moindre comportement tel que décrit dans les plaintes. En quarante années de bons et loyaux services, on ne m'a d'ailleurs jamais imputé ou accusé d'un tel comportement». Contactée par l'AFP, l'avocate des plaignants n'avait pas réagi dans l'immédiat.
Selon Le Monde, les deux plaignants ont été écartés par le maire à la mi-mai, officiellement pour «rupture des liens de confiance nécessaires à notre collaboration».