Face à la décision de la Cour suprême des États-Unis de rendre aux États la compétence en matière d’avortement, des élus français ont proposé d’inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution. Une proposition qui selon une étude reçoit le soutien de 81 % de la population.
Une étude menée par l’Ifop pour la Fondation Jean Jaurès met en avant que 81 % de la population est favorable à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française. Dans le détail, ils sont 48 % à y être très favorables et 33 % plutôt favorables.
Au contraire, 12% de la population y est plutôt opposée et 7% très opposée.
L’étude met en avant que les électeurs de Yannick Jadot lors de la présidentielle, sont 91 % à adhérer à la proposition de la députée LREM Aurore Bergé. Un taux d’adhésion également très fort chez ceux d’Emmanuel Macron (87 %), de Jean-Luc Mélenchon (85 %) et même de Marine Le Pen (80 %).
Une étude @IfopOpinion pour @j_jaures dirigée par @francois_kraus
83% des Français(es) jugent positivement l'autorisation de l’IVG par la loi française, soit un degré d’adhésion largement supérieur à celui mesuré il y a une trentaine d’années (+16 points depuis 1995). pic.twitter.com/yylvEXs75D— Ifop Opinion (@IfopOpinion) July 5, 2022
Du côté des électeurs des Républicains et de Reconquête, le taux d’adhésion à l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution est moins fort. Ainsi, 77 % des électeurs de Valérie Pécresse y adhèrent contre 59 % de ceux d’Éric Zemmour.
82 % des catholiques en faveur de l’inscription de dans la Constitution
Sans grande surprise les femmes sont celles qui sont le plus favorables à cette proposition. Elles sont 84 % à y adhérer contre 78 % des hommes. Le sentiment d’être féministe pèse dans l’adhésion, ainsi, les femmes qui se sentent très féministes sont 90 % à être favorables à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution.
La question de l’impact de la religion dans le taux d’adhésion est également prise en compte dans l’étude de l’Ifop. Ainsi, 82% des personnes sondées et croyantes de confession chrétienne se prononcent en faveur de cette inscription. Chez les musulmans ce taux tombe à 52 % et à 64 % pour les autres religions. Les personnes n’ayant pas de religion sont de leur côté 83 % à adhérer.