Perturbé par un mouvement de grève depuis jeudi 30 juin, l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle fonctionnera toujours au ralenti ce samedi 2 juillet. Un vol sur cinq devrait être annulé.
Lancé par les pompiers de Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG), le mouvement social qui perturbe le trafic aérien depuis jeudi 30 juin doit se poursuivre samedi 2 juillet. Pour cette troisième journée, environ 20 % des vols seront annulés au départ et à l'arrivée de cet aéroport parisien.
En effet, «en l'absence de résolution du conflit» ce vendredi, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols entre 7h00 et 14h00 «à hauteur de 20%», au départ et à l'arrivée du premier aéroport français. La CGT a également appelé à un nouveau week-end de mobilisation les 9 et 10 juillet prochains, soit au début des vacances scolaires d'été.
Initiateurs du mouvement, les soldats du feu «revendiquent une prime de technicité et une revalorisation de la grille» de salaires. D'après Daniel Bertone, secrétaire général de la CGT du Groupe ADP, le gestionnaire des aéroports de Paris, les salaires sont plus faibles que ceux proposés dans les Services départementaux d'incendie et de secours, ce qui occasionne des «difficultés de recrutement en entrée de grille».
Cette grève risque de prendre une dimension «multisectorielle», puisque l'intersyndicale a appelé les salariés des plates-formes aéroportuaires parisiennes à rejoindre le mouvement. Le préavis court jusqu'à dimanche inclus.
Les voyageurs invités à arriver en avance
Autant d'éléments qui «engendrent des retards qui peuvent conduire à des suppressions de vols, une fois que le retard est trop grand», a prévenu Daniel Bertone. Pour l'heure, la Direction générale de l'aviation civile n'a toutefois pas demandé d'annulations de vols préventives à Orly.
Les salariés du Groupe ADP engagés dans cette grève multisectorielle réclament une augmentation de salaire de 6 %, rétroactive au 1er janvier. Leur direction propose de son côté 3 % au 1er juillet, selon les syndicats. Le groupe n'a pas fait de commentaire sur ce point.
ADP a en revanche invité les voyageurs à arriver en avance à l'aéroport. L'entreprise préconise de se présenter trois heures avant le décollage prévu «pour un vol international, deux heures pour un vol domestique ou européen». De son côté, Air France a indiqué avoir annulé plus de 10 % de ses vols court et moyen-courriers prévus vendredi à CDG. Son programme long-courrier, lui, est maintenu.