Dès le 1er juillet, le salaire des fonctionnaires va être augmenté de 3,5 %. Il s'agit de la première revalorisation du point d'indice depuis février 2017.
«Plus aucun agent» ne sera rémunéré au niveau du Smic à partir du 1er juillet. C'est la promesse formulée par le ministère de la Fonction publique, ce mardi 28 juin, après l'annonce de la revalorisation de 3,5 % du salaire des 5,7 millions de fonctionnaires que compte la France.
Il s'agit, selon le ministère, de la plus forte hausse en pourcentage depuis trente-sept ans. Elle intervient au moment où 700.000 agents publics ont été «smicardisés» à cause de l'inflation. Ce dégel de 3,5 % du point d'indice vient s'ajouter à l'augmentation moyenne de 1,5 % constatée chaque année sur les traitements des fonctionnaires et contractuels.
Avec l’augmentation du point d’indice, les 700 000 agents qui étaient au SMIC seront désormais rémunérés au-dessus du niveau du SMIC.
A partir du 1er juillet 2022, il n’y aura plus d’agents publics rémunérés au seul niveau du SMIC.— Stanislas Guerini (@StanGuerini) June 28, 2022
Les services du ministre Stanislas Guerini ont indiqué que la revalorisation sera visible sur la fiche de paie des agents dès le mois de juillet, par effet rétroactif, ou au mois d'août.
Ce dégel du point d'indice, le mécanisme qui sert de base au calcul de la rémunération des agents publics, est le premier depuis février 2017. Il représente un coût total de 7,5 milliards d'euros, réparti entre l'Etat et les collectivités.
Un «premier pas»
Quatre mesures additionnelles ont également été annoncées par Stanislas Guerini pour soutenir le pouvoir d'achat des fonctionnaires. Il est question de primes, d'aides au transport et à la restauration, mais aussi de dispositions visant les agents de catégorie B.
En réaction, le syndicat CGT des agents de l'Etat a estimé que cette augmentation «ne permet pas de stabiliser le pouvoir d'achat de millions d'agents». «Pour nous, le minimum est (une augmentation) de 10 % avec rétroactivité au 1er janvier 2022 et indexation à l'inflation» a fait valoir Céline Verzeletti, co-secrétaire générale de l'UFSE-CGT.
La CFDT Fonctions publiques a de son côté salué une hausse «inédite» et des mesures qui «sont un premier pas, non négligeable». Mylène Jacquot, secrétaire générale du deuxième syndicat de la fonction publique a toutefois nuancé cet enthousiasme, rappelant que «le contexte d'inflation est tout aussi inédit».