Pour cette session 2022, le nombre de candidats admissibles aux concours de l’enseignement est particulièrement bas, d’après les premiers résultats publiés début mai. Les cas du CRPE et du CAPES de mathématiques ainsi que d’allemand alertent notamment la profession. Le ministère de l’Éducation nationale assure toutefois, anticiper cette situation qui serait liée à la réforme du master MEEF.
Une pénurie d'enseignants à la rentrée 2022 est-elle à prévoir ? D'après les premiers résultats des concours de recrutement, cela n'incite pas à être optimiste. Cette situation est d'ailleurs particulièrement critique en Île-de-France. En école primaire, il manque 62 enseignants à Paris, 660 à Créteil ou encore 1.006 à Versailles.
Cela provoque alors une inquiétude de la part d'un bon nombre de parents d'élèves. «Tous les jours, on a des parents qui nous interpellent. On a des parents qui veulent entamer des procédures judiciaires parce que leurs enfants n'ont pas eu cours pendant un long moment pendant toute l'année. Pour d'autres, ils passent des examens et les parents sont très inquiets de l'avenir de leurs enfants qui n'est pas assuré».
Des conditions de travail de plus en plus compliquées
De leur côté, les syndicats d'enseignants dénoncent la perte d'attractivité de la profession : «C'est quand même très mal payé. C'est globalement mille euros par mois de moins que les autres concours de catégorie A en moyenne. Donc forcément, on n'attire pas les mouches avec du vinaigre. Aujourd'hui, on a de plus en plus de mal à recruter des enseignants. Les conditions de travail sont aussi de plus en plus difficiles : les tailles des classes qui augmentent, les relations parfois conflictuelles avec certains élèves ou parents,... Tout cela fait que non seulement, on a du mal à attirer des enseignants et parfois, on a aussi de plus en plus d'enseignants qui souhaitent quitter le métier».
Malgré les problèmes de recrutement, le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, promet un professeur devant chaque classe à la rentrée scolaire.