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Législatives 2022 : après l’allocution d’Emmanuel Macron, quelle est la réponse des oppositions ?

Au cours de son allocution, le chef de l’État est revenu sur son score, décevant, lors des élections législatives. [Ludovic MARIN / POOL / AFP]

Après son allocution ce mercredi soir, Emmanuel Macron s’est envolé ce matin en direction de Bruxelles pour le sommet de l’UE laissant derrière lui une opposition «agitée». «Ultimatum», «Jupiter doit redescendre sur Terre» ou encore absence de «cap», les réactions des adversaires de la majorité ont été nombreuses ce jeudi matin.

La crise politique s’amplifie. L’allocation très attendue d’Emmanuel Macron ce mercredi soir était tout sauf un bon point pour le président de la République, à en croire les nombreux commentaires ce jeudi matin.

Au cours de celle-ci, le chef de l’État est revenu sur son score, décevant, lors des élections législatives. Il a fait son mea culpa tout en écartant l'idée d'un «gouvernement d'union nationale».

Cependant, Emmanuel Macron a également évoqué la montée en puissance de la gauche et du Rassemblement national en leur demandant de faire «un choix» et à «clarifier» dans les 48 heures la manière de bâtir des compromis.

«Il faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations de l’Assemblée nationale sont prêtes à prendre : entrer dans une coalition de gouvernement et d’action (ou) s’engager à voter simplement certains textes, notre budget», a-t-il prévenu. Rapidement, les réactions ont commencé à pleuvoir.

Du côté de La France Insoumise, Manuel Bompard, député Insoumis de Marseille, a estimé sur RTL que le discours d’Emmanuel Macron était vide et qu’il avait «posé un ultimatum». «Du point de vue du respect de la parole des Français, il est important que le gouvernement vienne à l’Assemblée et demande la confiance. Ce n’est pas de la guérilla parlementaire, c’est le débat démocratique».

Cette demande a été également faite par Jean-Luc Mélenchon quelques minutes après l’allocution du président de la République. «La Première ministre doit se présenter devant l'Assemblée nationale et obtenir un vote de confiance. Si elle ne l'a pas, elle devra démissionner», a exigé le chef de la Nupes.

«Jupiter doit redescendre sur Terre»

Le Rassemblement national a, quant à lui, estimé que c’est au chef de l’État de suivre l’opposition et de clarifier ses positions et non pas l’inverse. «C’est à Emmanuel Macron de « dire quel chemin il va prendre pour aller vers les partis d’opposition. (…) Jupiter doit redescendre sur Terre», a affirmé Jordan Bardella ce jeudi matin sur France Inter.

Pour le LR, le mea-culpa d’Emmanuel Macron était déjà une petite surprise. Néanmoins, Rachida Dati, maire LR du 7e arrondissement de Paris a fustigé l’absence de «cap» du chef de l’État.

«Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il fasse un mea culpa. Il voulait avoir une autorisation de sortie de territoire : il ne va pas être là pendant quatre jours. On n’a pas de cap, pas de projet, pas de direction», a-t-elle dit. «On n’est pas pour une politique du chèque mais pour la revalorisation du travail», a-t-elle ajouté.

La majorité se défend

Si Emmanuel Macron est sous le feu des critiques à la suite de son intervention télévisée du mercredi soir, la majorité présidentielle, elle, tente de rassurer. «Je vais être très claire ce matin: il n'y a ni ultimatum ni question de 48 heures», a assuré Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement ce jeudi matin sur Franceinfo.

«L'ultimatum c'est la fin. Là, il ouvre le début des négociations, le début du consensus et des compromis. On parle de plusieurs jours, peut-être même de plusieurs semaines et certainement pas de 48 heures», a-t-elle insisté. «Le président de la République tend la main à toutes celles et ceux qui ont envie de faire avancer le pays», a-t-elle ajouté.

Accusée de vouloir «aller chercher les voix du Rassemblement national», la majorité présidentielle a nié la véracité des reproches.

«Il n'y a pas à une seule seconde, à un seul moment, l'idée d'aller chercher des voix, des accords avec le RN», a martelé Olivia Grégoire tout en soulignant que les propos de Céline Calvez ont été «incompris».  

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